Depuis quelques années, des Inspecteurs des impôts sont engagés dans la politique. Certains sont chefs de parti, d’autres maires ou députés pour la conquête du pouvoir. Pour la présidentielle de 2024 cinq ont déjà déclaré leur candidature : Ousmane Sonko, Mame Boye Diao, Abdoulaye Daouda Diallo, Amadou Bâ et Birima Mangara. Une coïncidence selon l’économiste Mor Gassama pour qui le plus important est le programme qu’ils vont mettre en place. « Je pense que c’est une pure coïncidence. Que ca soit un inspecteur des domaines, prof d’Université ou autres, le plus important est le bon programme économique et social qu’il va proposer et dérouler une fois élu », observe l’enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop.
Interpellé sur ce phénomène par nos confrères d’Iradio, le journaliste Ousmane Séne atteste que Ousmane Sonko et Abdoulaye Daouda Diallo sont des « précurseurs » : “ Ils ont montré la voie et les autres ont suivi le fil. Ceci pour dire qu’on peut être technocrate et avoir un engagement politique”.
Les deux analystes pensent que les inspecteurs des impôts et domaines ont l’avantage d’être formés à la bonne école car ils maîtrisent déjà l’administration grâce à l’ENA.
« Quelqu’un qui est de la haute hiérarchie, qui connaît parfaitement comment fonctionne une administration je pense qu’il ne devrait pas avoir de problème pour dérouler correctement son programme. Sans oublier qu’ils ont travaillé dans des gouvernements qui avaient souvent de bons résultats mais sans jamais être estampillés politiquement. Alors, leurs expériences peuvent aider à régler un certain nombre de problèmes parce que tous les projets qu’ils ont eu a porté réussissait en général », analyse M. Sène.