La sortie du commissaire Sadio et la bouderie du gouverneur de Louga à la nuit du Prophète (psl) animée par Serigne Mansour Sy Djamil sont-elles les signes qui annoncent la fin de règne de Macky Sall? En effet, d’autres signes se sont aussi greffés à ces situations qui frisent le catastrophe, et qui parlent de déclin d’un régime arrogant, prétentieux, allergique à la parole donnée, les preuves sont là.
Le guide moral des Moustarchidins a, lui aussi annoncé la couleur, en servant à Macky Sall un dernier avertissement pour préparer la tempête avant la guerre. Mais de là à croire que tout est joué serait de l’illusion pour le camp présidentiel, si on se réfère aux difficultés qui polluent l’atmosphère des foyers sénégalais, ignorées par le premier des sénégalais, en l’occurrence Macky Sall, qui n’est obnubilé que par un second mandat.
Le commissaire Sadio a posé une question que nul de l’entourage du Président de la République ne pourra répondre, « Macky Sall est-il un homme faible? ». Culturellement, il donne l’impression de ne pas maîtriser le pays qu’il dirige, et moralement il définit ses lacunes comme arme de liquidation, avec la calomnie, les pièges et les menaces comme décor. Sur un autre plan, en 06 ans d’exercice du pouvoir, le Chef de l’Etat ne s’en est pas rendu compte que le temps est vite passé, après des dégâts qu’il a causés partout sur son passage, l’homme veut se rattraper, car le second mandat l’empêche de dormir, et il a en face de lui, un adversaire de taille, le peuple, ce vaillant peuple qui a défait Diouf en 2000 et Wade en 2012.
Serigne Mansour Sy Djamil en parlant de Macky Sall parle d’espièglerie, de ruse et d’inélégance, des arguments qui ont poussé le gouverneur de la région de Louga à plier bagage, ne voulant pas cautionner une telle sortie destinée à son « patron ». Cela est juste suffisant pour croire qu’aux dernières législatives, l’administration territoriale avait mouillé le maillot au profit du camp présidentiel. Depuis que le Président a marché pour Charlie, contre le Prophète Mouhamed (psl), traité les sénégalais de fainéants, imposer son septennat, trahissant sa parole, il n’est plus légitime aux « yeux » de Dieu, car nul d’entre nous ne doit désacraliser la parole donnée. La nomination de son frère à la caisse de Dépôt ne relève-t-elle pas des nombreux manquements de Mr le Président de la République.
En définitive Macky Sall se « fiche » éperdument de la nation, qu’elle pleure, qu’elle crie ou qu’elle souffre, cela est le cadet de ses soucis, tant que son clan va bien, il est bien, et toute sa gestion tourne malheureusement autour de sa famille et de sa belle famille et de leurs amis. Karim Wade est loin des terres du Sénégal, pour l’instant, mais jouera une part importante à la Président de 2019, en tant que candidat et non en tant que faiseur de roi. Des bruits courent que Bolloré se serait déjà réconcilié avec lui dans la plus grande discrétion, car pour les services secrets français, la défaite de Macky Sall en 2019 serait déjà pliée. Et cela est irréversible. Pour preuve, jouant la neutralité sur le dossier de Karim Wade, la France n’a jamais voulu apporter un quelconque soutien au régime Sall pour le plan de liquidation politique de Wade-fils, ni directement ni indirectement.
Depuis quelques temps, l’ex président Sarkozy se déplace régulièrement à Doha, son amitié avec Bolloré ne date pas d’aujourd’hui, comprenez la suite. Et puis, pourquoi les sénégalais doivent-ils encore faire confiance à l’homme qui a « abandonné » leur palais, à cause de problèmes de couple, au détriment de la sacralité de toute une République? Le Sénégal va mal, les religieux avertis l’ont dit, Abdoulaye Wade l’a constaté et diagnostiqué en profondeur, les hommes de tenue à la retraite sont déçus, et ne cesse d’avertir sur la dégradation avancée des fondements de notre République. Et tandis que la désolation est partout, Macky Sall surfe sur la souffrance des populations pour vaille que vaille composter son ticket pour un second mandat. Une utopie. Le Sénégal vaut mieux que ça!!!