La loi No 2018-22 du 4 juillet 2018 portant révision du Code électoral pour généraliser le système du parrainage à tous les candidats à l’élection semble avoir porté ses fruits. Adoptée par l’Assemblée nationale le 9 avril dernier, dans un contexte insurrectionnel qui avait vu les députés de l’opposition bouder la séance, cette nouvelle disposition constitutionnelle semble avoir réussi sa mission originelle : dépoussiérer l’espace politique.
Selon Sud Quotidien, qui a consacré au sujet une double page dans son édition de ce samedi, le moins que l’on puisse dire est que «sur les 87 partis politiques et/ou coalitions de partis qui s’étaient manifestés auprès de la Direction générale des élections, pour réclamer les fiches de parrainage, seuls quelques-uns ont déposé, à moins de 5 jours de la clôture des dépôts prévue le 26 décembre, un dossier de candidature au greffe du Conseil constitutionnel». C’est notamment le cas de Me Mame Adama Guèye qui a préféré changer de fusil d’épaule pour se POSER en sentinelle du processus électoral.
Toujours est-il que, croit savoir le canard, ils sont aujourd’hui très nombreux à n’avoir pas pu convaincre entre 53457 et 66820 électeurs sénégalais à les parrainer dans leur volonté de briguer les suffrages de leurs compatriotes et, partant, avoir la possibilité de présider à leurs destinées. Et de se demander ce que sont devenus le capitaine Mamadou Dièye, le juge Ibrahima Hamidou Dème, Nafissatou Wade, Yacine Fall, Cheikh Alassane Sène, Samuel Sarr, Ansoumana Dione, Badou Kane, etc. Sans parler des Abdoulaye Baldé, Mamour Cissé, Cheikh Bamba Dièye, Mamadou Diop Decroix, Serigne Modou Bousso Dieng, Ngouda Fall Kane, Habib Sy qui ont soit rallié un autre candidat, soit jeté purement et simplement l’éponge.