Ne dites surtout pas à Macky Sall qu’il a peur de Karim Wade, de Khalifa
Sall, qu’il chercherait à éliminer par le biais de la justice.
Le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession, n’a peur de
personne, encore moins de Karim Wade qu’il a libéré en lui accordant une
grâce, après sa condamnation à 6 ans de prison ferme. Pour Khalifa
Sall, il refuse de se prononcer sur le dossier encre pendant devant la
Cour suprême.
Sur le cas de Karim Wade dont il aurait
peur, c’est tout juste si le chef de l’Etat ne rit pas sous cape. « Le
tribunal a déjà tranché. Et j’ai pardonné. Si j’avais peur de quelqu’un,
pourquoi je l’aurais gracié, alors qu’il a été condamné ? C’est des
accusations qui n’ont aucun sens. Quelqu’un est en prison ; tu signes
une grâce pour sa libération, et on revient dire que tu as peur de lui.
C’est insensé !, explique le chef de l’Etat.
Et s’agissant
de l’affaire Khalifa Sall, le patron de la coalition Benno Bokk Yakaar
laisse la justice faire son travail. « L’autre cas (Khalifa Sall), qui
est encore pendant devant la justice, je ne peux pas m’y pencher, du
fait de la séparation des pouvoirs. Le dossier est à la Cour suprême, il
n’y a aucun commentaire que je peux faire sur ça aujourd’hui. On va
laisser que la Cour suprême finisse ; que le Conseil constitutionnel
finisse, parce que la décision d’aller ou non à des élections, c’est le
Conseil constitutionnel qui la prend », dit-il. Avant de crier à un
mauvais procès contre lui. « Le Président n’y est pour rien, tout ce
qu’on me dit, c’est juste par volonté délibérée de m’accuser. Mais
j’accepte qu’on m’accuse, comme c’est moi le chef de l’Etat. »