L’on parle de son pedigree et de son parcours d’enfant de la République – Et l’histoire dira : il était une fois Sonko, l’homme qui voulait déglinguer tout le système et refonder le Sénégal
Bruits de bottes. Bruits de sabots. Le Sénégal, lilliputien de par sa taille et grand de par ses Hommes, bruit de mille rumeurs à l’approche des joutes électorales de 2019. La psychose gagne du terrain et le pauvre citoyen ne sait plus où donner de la tête. Assommé et traqué tel un rat en perte de repère, il devient la proie des politiciens rompus à la tâche. Attirés par ce bétail politique, ces derniers lui font miroiter diverses promesses et une fois confortablement élus, se moquent de lui. Ainsi se meut la drôle façon de faire de la politique sous nos cieux. Dans ce décor ambiant et carnavalesque, il est des fois des Hommes qui font chavirer les cœurs et susciter l’once d’espoir dont rêve le peuple aigri, oublié, assoiffé et affamé.
De nos jours, l’on ne peut passer une journée sous le cagnard du Sénégal sans parler de cet homme. Les médias ahanent à longueur de journée sur cette bête politique. L’on parle de son pedigree et de son parcours d’enfant de la République. En effet, Ousmane Sonko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, déchaîne les commentaires et les passions. Il est devenu l’enfant terrible de la politique sénégalaise. Et le peuple, féru de politique, en redemande encore. L’on parle de ses sorties fracassantes et singulières. De sa verve. De son verbe haut. En fait, il est un bon rhéteur doublé d’un bon inspecteur des impôts ayant blanchi sous le harnais. A l’écouter parler, il nous rappelle un certain Idrissa Seck.
Ce bon politicien pédagogue. Mais Sonko est moins politicien que le reste de la classe politique. Il se profile dans l’action mais n’y est pas encore. Quoi que l’on dise, il clive et désarçonne et il est très rompu au débat d’idées. La preuve : il écrit, publie et appelle ses adversaires à débattre. Le pouvoir actuel, dès l’entame de tout propos émanant de lui, vacille et attrape la migraine mais n’hésite pas à faire feu sur sa personne. Aucun membre du gouvernement actuel n’ose débattre avec lui. Ses paroles ne sont pas inscrites dans le vent mais son parti Pastef les Patriotes illustre bien le parcours et les défis qu’il se lance. Aller plus vite que la mitraille tout en transformant la société en profondeur. A l’image d’un Macron sénégalais en puissance. C’est ce que dit un bon nombre d’observateurs du landerneau politique de Ndoumbélane. Il divise et grignote quelques parts des différentes tendances de la scène politique. Il a comme crédo : l’homosenegalensis au cœur de l’Etat. En effet bâtir le Sénégal, c’est passer par l’esprit de la conquête du pouvoir.
Un Sénégal nouveau
Un Sénégal nouveau, est-ce un titre fort de café ? Non. L’on sait et inutile de nous le cacher, le pays de Senghor, de Cheikh Anta Diop, d’Abdoul Aziz Sy Dabakh, de Serigne Touba(…) n’est plus l’ombre que de lui-même. Déliquescence à tous les étages puisque la fondation tangue et risque de tomber en ruines. La confiance qu’avait le citoyen lambda a foutu le camp depuis belle lurette et le mal est profond. En effet, le candidat Sonko, qui n’a pas encore déclaré sa candidature veut prendre ce problème épineux à bras-le-corps et renverser la tendance. Il veut redonner confiance aux citoyens pour qu’ils reprennent goût à la real-politik.
Les vraies affaires de la Cité. Nous sommes tous homopoliticus et gare à celle ou à celui qui vous dit qu’elle ou il ne l’est pas, ses oreilles siffleront. Rire sous cape. Il existe au Sénégal ce mal criard, le chômage de masse. Une jeunesse dépenaillée d’idées novatrices ne sachant plus à quel saint se vouer. Un changement radical doit s’imposer de par des solutions idoines. Avoir cette volonté de transformer tout en profondeur et non le repli sur soi-même parce que ce serait un échec voire la disparition de l’espèce sénégalaise. Et cela cette dernière ne le veut pas ! Le peuple a un destin commun. Qui est celui d’avancer et de nous développer, per fas et nefas ! Ce que propose Sonko, c’est de bâtir avec nous un Sénégal fort et de droit, qui vit, respire et innove. Impossible n’est pas sénégalais ! Rattraper le temps perdu depuis le soleil des indépendances.
En effet, un des chevaux de bataille du futur candidat est la restauration de la justice, pierre angulaire de toute société qui se respecte. La justice et rien que la justice. En effet, une société dépourvue de justice c’en est une, malade, en dérive telle une nef de fous. Pour réussir, Sonko devra signer un contrat de droits et de devoirs voire de responsabilités avec le citoyen. Ce dernier doit être au cœur de tout développement. Revoir les prérogatives de l’Etat tout en le renforçant par des actes concrets. Sans oublier la modernisation de la fonction publique et de notre économie souffrante et vouée aux gémonies. En effet, le Sénégal ne nous appartient plus. En ce sens, il faudra conjuguer le nationalisme économique au présent sénégalais mais tout en arborant une posture diplomatique impeccable vis-à-vis de nos partenaires économiques et pays amis même si un pays n’a pas d’amis mais que des intérêts. Et cela dépendra du choix porté sur les Hommes devant nous gouverner.
Un nouveau souffle démocratique
Insuffler un nouveau souffle à la démocratie devrait passer par l’Education qui est dans un état comateux. Au Sénégal, il est cette métaphore ; les élèves font semblant d’aller à l’école, les enseignants font semblant d’enseigner et l’Etat fait semblant de payer les salaires. Tout n’est qu’essai voire une tentative de saboter l’éducation. Des stades poussent comme des champignons sous le soleil de midi. Et en place, le peuple assiste les bras ballants au monde du spectacle et du rire. Comme le disait l’autre, « Quand on est dans la merde, il ne reste qu’à pousser la chanson ».
Drôle de pays tout de même ! Redresser le Sénégal, c’est le slogan dans l’air du temps et pourvu que nous puissions aider Ousmane Sonko à relever ce défi ô combien titanesque. La mission déjà dantesque sera pavée de mauvaises intentions de la part de ses détracteurs et de ses contempteurs Et face à ces différents politiciens, maux de notre mal être, il nous plait de prendre le moindre mal et c’est la Sonk que nous avons choisie ! En effet, l’assertion du leader de Pastef les Patriotes vient conforter notre soutien, « Le Sénégal n’a pas besoin de messie ni de héros mais d’une masse critique de citoyens conscients des enjeux de l’heure ». La messe est dite. Seul le Sénégal importe ! Et l’histoire dira ; il était une fois Sonko, l’homme qui voulait déglinguer tout le système et refonder le Sénégal. Et il aura réussi grâce aux patriotes de tous bords confondus. Pour connaître Ousmane Sonko et son parti, il faudra zyeuter sur leur programme sous peu. Que Dieu nous prête longue pour voir un jour un Sénégal assaini de toutes ses souillures et prospère de par ses filles et ses fils, amen !