La 13e législature n’a pas encore été installée, mais il n’est pas trop tôt pour se projeter vers la Présidentielle 2019. Il ne s’agit surtout pas d’investir les médias et les réseaux sociaux et de plonger le pays dans une campagne électorale permanente. Il est plus question d’un travail de structuration. C’est justement le moment pour tous ceux qui ne se sentent plus à l’aise dans leurs formations politiques de partir et de se trouver une voie, pour ceux qui restent de panser les blessures et se remettre au travail et pour les autres, de consolider les acquis.
C’est le parfait moment pour les uns de peaufiner un bon programme à proposer aux Sénégalais et pour les autres à voir ce qui ne marche pas pour rectifier le tir. L’Etat est appelé à se pencher dès à présent sur le processus électoral, renouer le dialogue avec l’opposition. Cette dernière quant à elle, va devoir apprendre à se départir de sa propension à peindre tout le temps le Sénégal en noir. Il n’est pas étonnant que nos compatriotes qui se trouvent à l’étranger aient l’impression que le Sénégal est en lambeaux.
Au lieu de tout le temps penser à des manœuvres, à perdre du temps dans des causes perdues et à s’écharper à longueur de temps, il va falloir réfléchir plus sérieusement à comment rendre ce pays meilleur. Les critiques sont nombreuses mais peu sont celles qui sont constructives. En effet, les propositions pour sortir ce pays du « gouffre » dont on ne cesse de parler manquent cruellement. En direction de 2019, les Sénégalais veulent une classe politique mature qui ne verse pas dans une violence verbale inutile. On attend d’elle des débats civilisés et un comportement républicain.
