Présidentielle 2019 : Boycott, ce mot qui fâche des partisans du président Macky Sall

«Si on est contre l’officialisation d’un Français, migrant photographe à notre présidence, on est taxé soit de raciste, soit de xénophobe. Beaucoup de photographes Sénégalais n’ont pas envie d’avoir une étiquette de ce type-là alors qu’ils ne le sont pas du tout» font savoir les photographes Sénégalais patriotes. « Certains partisans du président sortant disent que le Français migrant est devenu sénégalais ? Et alors ? », se demandent-ils dans une déclaration. Avant de poursuivre : «Il ya beaucoup de migrants Français qui vivent aussi au Sénégal. Oui et alors ? Pourquoi cette outrance à notre corporation ? »

Les photographies Sénégalais estiment que ce «combat est noble et légitime». L’officialisation d’un patriote marque une «dignité» et une «fierté» pour tout un peuple.

La polémique est née à la suite du choix de la présidence de la République porté sur un Français. Des photographes pionniers de la corporation du Sénégal, continuent d’occuper les médias et les réseaux sociaux, pour dénoncer ce qu’ils appellent une «forfaiture.»

Leur mot d’ordre : «Boycotter la campagne du président sortant». Ce qui ne sera pas un avantage pour le président Macky Sall.

Ces photographes Sénégalais dont des partisans du président traitent de racistes ou de xénophobes sur les réseaux sociaux, veulent aller jusqu’au bout de leur logique. Conscients qu’ils sont «soutenus sur les réseaux sociaux et par plusieurs Africains, particulièrement Sénégalais dans ce combat légitime.»

«Les images photographes officielles sont des œuvres exceptionnelles, des trésors de «chefferie.» Un photographe est et reste dans l’intimité d’une personne photographiée» font-ils savoir au moment où on parle de restitution de biens culturels en Afrique, lancée par la président Français Emmanuelle Macron à Ouagadougou en 2017, devant les étudiants Burkinabé.

«Il est important de rappeler qu’aucun candidat ne peut vaincre une élection présidentielle sans une image photographique qui, à ses débuts au Sénégal, est principalement l’apanage des colons. Suivant leurs activités professionnelles, militaires, évangélistes et civils (explorateurs scientifiques, commerçants, industriels, fonctionnaires de l’administration coloniale, aventuriers) s’emploient à enregistrer leurs « premiers contacts » avec l’Afrique par le biais de la photographie. A leurs yeux, la photographie apparaît comme un support incontournable de leur conquête. Les images prises des populations locales dénotent d’une certaine volonté des colonisateurs de témoigner de leurs récits de voyage et de la domination qu’ils exercent sur cette terre africaine et ses habitants», renchérissent ces patriotes.

«Mieux vaux une bonne photo floue qu’une mauvaise photo nette» écrivent-ils. «La puissance d’un pays, c’est l’image! Evitons le piège de l’académie. La Présidence ne doit pas chercher qu’une personne avec un appareil photo», concluent-ils.

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