Présidentielle 2019 : Bamba sort du Khalifa, quid de son avenir ?

« Personne ne peut empêcher Khalifa Sall d’être candidat …« , « Khalifa Sall est toujours maire… Toute cette manœuvre n’est rien qu’une stratégie pour bloquer Khalifa Sall à la course pour la Présidence de 2019…« , « Je suis avec Khalifa Sall et je ne transhume pas… » Du Bamba Fall purs mots. Toujours soldat de Khalifa Sall?

Le maire de la Médina, en « soldat incontesté« , du moins jusqu’à récemment, du député-maire de Dakar, ne ratait aucune occasion pour montrer sa « fidélité » à Khalifa Sall. dans les mots et dans les actes. Mais depuis un moment, du moins depuis sa sortie de prison et les rumeurs de sa supposée « transhumance » vers la mouvance présidentielle, le maire de la Médina laisse les Sénégalais sur leur faim. Sa dernière trouvaille: il ne soutient aucun candidat, une position qu’il a verbalisée alors que celui qu’il défendait urbi et orbi a acté sa consigne de voter Idy.

Une consigne respectée par tous les lieutenants de Khalifa Sall, sauf Bamba Fall qui, depuis le mot d’ordre de son « mentor », nage dans le clair-obscur. Comme le marron-beige de l’Apr, hasard cosmétique ! Toujours est-il que traînant les pieds jusqu’à samedi dernier, il a annoncé, face à la presse ne soutenir aucun candidat, demandant juste aux « Médinois » de soutenir qui ils veulent, sauf Macky. « Tout sauf Macky« , a-t-il servi. Auparavant, il dit tout ce qui le lie personnellement au cinq candidats à la Présidentielle.

Pourquoi n’a-t-il pas suivi Khalifa Sall ? A quoi servaient tous ses combats pour la libération de l’ex-maire de Dakar, qui lui ont même valu la prison. Le saccage de la maison du Parti socialiste est encore là pour rappeler son intransigeance.

Légitimes interrogations, d’autant que d’aucuns lui ont reproché des velléités nommades.

« Tu as dit que tu admires le président et sa femme Marieme Faye (… ) Dieu lui a donné le pouvoir. Tu admires le président et sa femme Marieme Faye. Tu l’as dit de ta propre bouche.« , lui disait Mahammad Boun Abdallah Dionne, venu représenter le Président Macky Sall et présentant ses condoléances, suite au décès de son oncle maternel. Un « rapprochement » avec le régime en place que justifient certains observateurs, par des négociations entre l’édile médinois et le premier des ministres pour la libération de Khalifa Sall.

« Rapprochement » qui n’a pas plu aux partisans du maire de Dakar qui le taxent de « traître ». Surtout après la fameuse vidéo le montrant en compagnie de Aliou Sall, l’ex-femme de Serigne Mboup, entre autres. Ce qui n’avait pas manqué de provoquer l’ire des khalifistes, particulièrement ceux de la Médina qui seront estomaqué le jour de la condamnation de Khalifa Sall à cinq ans de prison par Bamba, lui même, d’un signe, avant même le verdict, tendant ses cinq doigts.

Un signe, moult interprétations, d’aucuns pensant que leur maire était dans le secret des Dieux, du moins de ce qui se manigançait et dont il serait même complice, pour des ambitions de succession à Khalifa Sall à la Ville de Dakar.

Un chapitre qui ne connaîtra pas de suite. « On a fait capture sur image, zoomant sur les 5 doigts de ma main, pour en déduire que j’avais prédit 5 ans de prison pour Khalifa Sall. Il s’agit de pures affabulations. Je suis avec Khalifa Sall et je ne transhume pas. C’est la dernière fois que je le répète. Il est notre seul candidat et je suis son lieutenant. Je ne m’en cache pas. Tout ce qui m’intéresse, c’est sa libération. Ils cherchent à nous diviser pour mieux régner« , s’est-il défendu.

Jusqu’au jour où la Cour suprême confirma la condamnation de Khalifa Sall qui, après avoir reçu Idrissa Seck en prison, par la suite, donnera comme consigne, à ses militants et lieutenants, de rejoindre le leader de la Coalition Idy 2019. Ce que Barthélémy Dias qu’on soupçonnait de vouloir rejoindre Sonko, a pris avec philosophie. Contrairement à Bamba qui traîna les pieds, qui alléguera s’adosser au intérêts des « Médinois ».

« Ce n’est pas seulement le choix de Khalifa Sall qui compte. Khalifa peut faire un choix au niveau national, c’est un homme politique d’une dimension nationale. C’est différent de quelqu’un qui a un mandat local. Un homme politique simple qui n’est pas maire ou autre, il peut librement donner une position. Cela n’aura aucune conséquence (…) Si je parle, cela aura un impact sur le vécu de la Médina et de sa mairie. Même si Khalifa Sall parle, moi ma position va tenir compte de l’intérêt de la Médina« , laissait-il entendre. Et ce qu’il y avait à sous-entendre alors ?

Car, face à la presse, il a dit à ses « militants » qu’il les laisse voter pour qui ils veulent, « sauf Macky« . Une neutralité qui pose problème, le leader étant celui qui pense, guide et décide le choix de ses militants. En actant son non-choix, ne choisit-il pas de mourir politiquement? Ce qui, outre son choix de ne suivre le choix de Khalifa Sall, nage dans les eaux troubles de celui qui aurait peur de dire ce qu’il a réellemnt décidé. D’autant que ses militants à l’audiomètre, semble nt avoir une inclinaison préférentielle :

Jugez-en !

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