Le financement de l’éducation est « essentiel » dans la mesure où il permet de « forger l’esprit et la conscience » des bénéficiaires et de les rendre « moins vulnérables à l’extrémisme », a estimé le président sénégalais, Macky Sall, mercredi, à New York.
L’octroi de fonds publics au secteur de l’éducation est « une question (…) essentielle à enjeux multiples, qui détermine la qualité des ressources humaines, forge l’esprit et la conscience et rend les individus moins vulnérables à l’extrémisme », a dit M. Sall lors d’une réunion « de haut niveau » des Nations unies sur le thème : « Investir dans l’avenir : une éducation pour tous ».
Il rappelle que le Sénégal et la France vont organiser, le 8 février prochain, à Dakar, la troisième conférence dite de reconstitution du Fonds du partenariat mondial pour l’éducation, pour « mobiliser plus de trois milliards de dollars, entre 2018 et 2020 ».
« Le financement de l’éducation est une préoccupation permanente des politiques publiques, notamment dans les pays en développement », a souligné Macky Sall.
Le président sénégalais appelle par ailleurs les Etats à investir notamment dans l’éducation des filles pour mieux « agir positivement sur toute la famille, maîtriser la démographie et contribuer à l’émergence d’une société instruite et positive ».
Il rappelle avoir consacré 25,48% du Budget de l’Etat à l’éducation et a jugé importantes les contributions financières de la France et du Fonds mondial pour l’éducation au Sénégal.
Macky Sall a invité les Etats à augmenter leur contribution pour que soient satisfaits les besoins de ce secteur.
« Nous devons tout faire pour que plus de 263 millions de garçons et de filles non scolarisés ne tombent pas dans les ténèbres de l’ignorance et de l’osbcurantisme », a plaidé M. Sall.
Cet appel a été soutenu par son homologue français, Emmanuel Macron, et le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qui ont tous les deux appelé à la pacification du monde par l’éducation des enfants.