Le débat pour l’occupation du perchoir de l’Assemblée nationale se posera encore avec acuité. Et ça sera aussi comme en juillet 2012, avec le choc opposant essentiellement Moustapha Niasse de l’Afp, tête de la liste de la majorité présidentielle aux législatives de 2012, à Moustapha Cissé Lô de l’Alliance pour la République (Apr).
Pour cette année 2017, Moustapha se signale plus déterminer à remplacer Moustapha au niveau à la tête de la présidence de l’assemblée nationale. De l’avis d’une source très proche de lui, le choc aura belle et bien lieu entre ces deux ténors de la mouvance présidentielle. Car le Président du parlement de la Cedeao a depuis longtemps annoncé sa candidature à ce poste au chef de l’Etat Macky Sall. Pour dire que cela pourrait entraîner des conséquences fâcheuses pour cet entourage de « Gor Marème Faye ».
D’ailleurs certains analystes politiques déclarent qu’une formule doit être très vite mise en avant pour éviter des querelles entre ceux-là qui accompagnent la politique du Président Sall. Contrairement à cela, il y aura des divisions parmi les députés de la majorité. Ce qui peut être regrettable par rapport à la stratégie mise en place en perspective des élections présidentielles de 2019 et ce, grand bonheur des autres de l’opposition.
Il faut toutefois reconnaitre que Macky Sall n’a pas relevé le défi de la rupture tant annoncée et qui est jusque-là inaperçue. Outre, rappelons encore qu’il n’avait pas seul conquis le pouvoir. Car en 2012, l’actuel locataire du palais présidentiel avait 25% et bénéficié de l’apport de Niasse qui avait 13 %, de Tanor avec 11%, de Idy qui n’est plus à ses côtés et qui avait 7%. Et pour cela, il ne pourra pas ne peut associer ses alliés comme Niass à l’exercice du pouvoir. Sinon, il risque d’aller vers les goulags et charnières: « c’est la théorie du gâteau partagé ». Voici que tout laisse voir que «si on conquiert seul le pouvoir, on l’exerce tout seul avec une majorité suffisante à l’Assemblée. Mais, si pour accéder au pouvoir, on avait besoin de se coaliser avec d’autres forces, le plus juste, c’est de le partager après avec ces forces qui ont aidé à se faire élire».
Macky Sall restera toujours élégant à Moustapha Niasse en le laissant à nouveau le perchoir? Il faut, quand même, préciser qu’il est, avec Ousmane Tanor, le plus important de ses alliés. Après tout, cette question sera tranchée, dépendra en partie, l’avenir de cette coalition autour de Macky Sall» pour les prochaines présidentielles. Mais pour la vérité, rien que pour la vérité, il faut dire qu’«en terme de rupture, «la meilleure attitude pour le président de la République serait de laisser les députés trancher cette question en toute souveraineté». Car sur cette affaire, c’est la question de la souveraineté du pouvoir Législatif qui est posée aujourd’hui.
Cette fois-ci, le chef de l’Etat doit tout faire pour se rompre avec la tradition qui consiste à ce que l’Exécutif régente le pouvoir législatif jusqu’à la nomination même de ses membres.
Donc, le pouvoir a encore sa majorité écrasante et cette brèche ouverte est, aujourd’hui, loin d’être close. Est ce qu’à cet effet, Moustapha Cissé Lô va-t-il, comme auparavant marteler que « si Macky Sall ne l’écoute pas, il démissionnera ».