Quatorze (14) entrepreneurs arrêtés dans le cadre du vol de 1,8 milliard à la Cbao Attijari sont jugés devant le tribunal de grande instance de Ouaga depuis le 8 juin dernier.
C’est d’ailleurs ce 15 juin, informe Libération, que sont prévues les plaidoiries après l’interrogatoire d’audience des prévenus. L’acte d’accusation obtenu par nos soins détaille comment Georges Félix Bidi, cadre de la Cbao écroué à Dakar, procédait à des virements massifs en faveur de ses complices. Lesquels procédaient au blanchiment des fonds.
Deux hommes d’affaires très connus en Côte d’ Ivoire dans le marché des télécoms sont au cœur de cette affaire.
Il s’agit de Christian Tapsoba dit « Goroko » et Sayouba Zidwemba, dit « Will Telecom ». Selon nos informations, plus de 100 millions de FCFA volés ont été virés dans les comptes de leurs sociétés respectives. Un autre opérateur économique du Burkina, Hamidou Zongo a aussi bénéficié des fonds douteux.
Deux autres hommes d’affaires burkinabé, Kazeem et Zoungrana des associés qui contrôlent une boîte de nuit très connue à Ouaga, sont tombés dans le cadre de la même affaire.
Même s’ils ont essayé de se défausser sur un Ivoirien du nom de Daniel Y., qui est activement recherché, il est constant qu’ils ont reçu un virement de 50 millions de FCFA. Les deux associés chargés de blanchir l’argent ont reçu une commission de 20 millions de FCFA après avoir retiré 30 millions de FCFA remis à Daniel Y. qui a disparu dans la nature. Kaboré M., un orpailleur très couru à Ouaga a été placé sous mandat de dépôt dans le cadre du même dossier.
Ce dernier a reçu un virement de 65 millions de FCFA qu’il a tenté de blanchir en achetant des lingots d’or remis à un certain Mohamed qui serait son donneur d’ordres. Comme quoi cette affaire est loin d’avoir révélé tous ses secrets…