L’opposition sénégalaise a créé un nouveau cadre, l’Alliance pour la transparence des élections (Atel), regroupant environ 110 partis et mouvements politiques. Ce cadre a été lancé pour exiger des nouvelles autorités le respect de la tradition de concertation autour des élections, en vigueur depuis le Code électoral de 1992. Lors d’une conférence de presse, les membres ont dénoncé les mesures prises par le gouvernement actuel pour les législatives anticipées du 17 novembre. Ils accusent le président Diomaye Faye d’exclure l’opposition du processus électoral, rompant ainsi avec la tradition de consensus. Thierno Bocoum, ancien responsable du parti Rewmi, a critiqué la méthode du président, qualifiant ses actions de violation du protocole de la Cedeao. Les responsables de l’ATEL demandent le respect de l’article 4 de la Constitution, affirmant que l’organisation des élections ne doit pas être l’apanage du parti au pouvoir. Plusieurs anciens candidats présidentiels, dont Khalifa Ababacar Sall et Amadou Ba, font partie de cette alliance.