Le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition a été amorcé hier. Mais déjà, les premières réactions de certains membres de l’opposition, qui ont accepté de répondre à l’appel du ministre de l’Intérieur, ne sont pas du tout positives. Pour Ahmed Khalifa Niasse, ce dialogue est une répétition de la mascarade organisée l’année dernière. Pourquoi ? Parce que pour faire sérieux, selon lui, il aurait fallu que le Parti démocratique sénégalais de Me Abdoulaye Wade soit présent.
La représentante du FSD/BJ de Cheikh Bamba Dièye, Fatoumata Gassama, d’emboucher la même trompette pour dénoncer l’ordre du jour imposé à l’opposition. « Aujourd’hui, on nous a appelés à des concertations, mais pour le moment, on nous sort un chronogramme où nous sommes censés discuter du discours du ministre de l’Intérieur. Et vraiment, nous ne sommes pas là pour discuter de ça », a-t-elle dit avant d’ajouter : « Nous avons des préoccupations à mettre sur la table et nous voulons qu’il ait le temps et la patience de nous écouter pour qu’on puisse faire de vraies concertations ».
Quant à l’Union nationale patriotique (Unp), elle a tout simplement décidé de claquer la porte. « L’Unp constate que le ministre de l’Intérieur a comme feuille de route de rééditer le coup des législatives passées. Au lieu de créer un groupe de travail chargé d’auditer maintenant le fichier issu de la refonte et de corriger les graves manquements constatés, le ministre de l’Intérieur décide d’initier des concertations en vue d’un bilan exhaustif de la refonte partielle des listes électorales », fustige Moctar Sourang.