Le cancer du sein, au vu de sa fréquence au Sénégal, est devenu un problème de santé publique et il mérite, à ce titre, une lutte élaborée à travers un sérieux plan stratégique comme la mobilisation suscitée par le SIDA et la tuberculose, a déclaré le professeur Abdoul Aziz Kassé.
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Dans l’optique de juguler le cancer du sein qui gagne du terrain au Sénégal où 1758 nouveaux cas ont été enregistrés rien que durant cette année, le Pr Kassé estime que les autorités doivent impérativement rompre avec le passé en mettant en place un plan stratégique de lutte doté d’un budget et faisant l’objet d’une évaluation périodique.
« Il faut que les gouvernants admettent que le cancer est devenu un problème de santé publique. Et qu’ils intègrent dans les politiques la lutte contre les cancers. Tant que cela n’est pas fait on n’avancera pas dans la lutte », avertit le professeur.
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Selon lui, le plan stratégique de lutte à mettre en place par les autorités doit marquer une rupture avec ses prédécesseurs en ce qu’il sera « financé » et fera l’objet d’évaluations dans application et ses résultats.
« On ne peut pas improviser la lutte contre le cancer. Il faut un programme de lutte contre le cancer du sein, de la même façon qu’il existe un programme national de lutte contre le SIDA, de la même façon qu’il existe un programme national de lutte contre la tuberculose, etc. », a-t-il martelé, soulignant que la réussite du plan stratégique repose sur trois piliers dont le premier est l’appropriation de la lutte contre la maladie par les gouvernants. Enfin selon Abdoul Aziz Kassé, pour que tous les malades ne convergent à Dakar, il est nécessaire, de former les personnels des régions et de mettre à leur disposition des outils de travail adéquats.