Facebook l’a annoncé : d’ici cet été, la version web mobile de Messenger va disparaître de vos écrans. Les adeptes de cette version de la messagerie voient désormais s’afficher un message les prévenant du futur changement : « vos conversations se déplacent vers Messenger. Bientôt vous pourrez uniquement consulter vos messages à partir de Messenger ». De quoi énerver les utilisateurs réfractaires à l’installation de l’appli.
Il y a quelques années, Facebook avait extrait le service de messagerie de l’application principale afin d’inciter au téléchargement de Messenger, ce qui n’était déjà pas au goût de tous. Pour avoir toujours plus d’utilisateurs, l’application s’était même ouverte aux personnes n’ayant aucun compte Facebook, il suffisait simplement d’ajouter un numéro de téléphone.
Messenger compte 900 millions d’utilisateurs, mais certaines personnes utilisent encore la version web pour d’évidentes raisons : le logiciel n’est pas disponible sur toutes les plates-formes mobiles, alors que la version Web est par définition universelle : elle ne réclame qu’un simple navigateur.
Mais le géant américain ira jusqu’au bout, car il voit dans Messenger une bonne partie de son avenir. La firme entend faire de l’application bien plus qu’une messageriede type Snapchat, en proposant de nombreux services à ses utilisateurs via les chatbots. Ces bots, bien que peu nombreux pour l’instant vont permettre de profiter de services ou de s’informer sans même quitter l’application. De quoi rendre Messenger rapidement indispensable auprès des utilisateurs qui n’auront nul besoin d’aller ouvrir un autre programme. Mais pour profiter de ces nouvelles fonctionnalités, les habitués de la version web mobile de Messenger se verront obligés d’investir dans un nouvel appareil compatible avec l’application. Quant aux moins téméraires, ils ne leur restera qu’une possibilité : migrer vers un autre service de messagerie.
Une autre raison, loin d’être négligeable, pour laquelle Facebook compte faire disparaître la version web mobile : l’intérêt financier que représente Messenger. En augmentant toujours davantage le nombre d’utilisateurs, il est plus facile de monétiser l’application de messagerie. Une stratégie certainement payante pour la société mais pas pour tous ses utilisateurs.
Source : Techcrunch