Clair, net et précis. Sans être grincheux ou alarmiste, le chef de la division Prévention à la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, le commandant Gorane Sarr, s’est expliqué sur les difficultés qu’ils ont eu à éteindre l’incendie du Parc Lambaye. Il confie, dans Le Quotidien, qu’ils étaient confrontés à un problème d’approvisionnement en eau et exposés au risque d’électrocution.
Il dit : « Un pompier, qui a son véhicule, se déplace sur les lieux, met toutes ses connaissances en œuvre pour lutter contre le sinistre, alors qu’il n’a pas de moyens d’eau. Imaginez un pompier qui interrompt son intervention pour retourner chercher l’eau ! Est-ce que le feu va attendre ? Au contraire, il va s’amplifier. C’est ce qui est à l’origine de la difficulté des sapeurs-pompiers au niveau du Parc Lambaye, au niveau de Sandaga il y a deux ou trois ans de cela. »
Au Parc Lambaye, indique le commandant Sarr, toujours dans Le Quotidien, la difficulté était d’autant plus grande que les branchements électriques ne respectaient pas les normes. « Intervenir dans un cadre où il y a la menace de l’électricité, ce n’est pas bon », souligne-t-il avant de lancer un cri du cœur : « Nous nous heurtons un peu à nos limites matérielles, la faiblesse des capacités au plan matériel et infrastructurel. »