Cinq ans après sa mise en œuvre, l’application de la loi n°2020 – 04 du 08 janvier 2020, relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques, ne semble pas avoir l’effet escompté. C’est le constat fait, hier, par le ministre Abdourahmane Diouf lors du lancement du nouveau projet pour des solutions durables à la pollution plastique.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Abdourahmane Diouf, a présidé, hier, un atelier consacré au lancement officiel du projet « Solutions durables à la pollution plastique au Sénégal » et à l’évaluation de la loi n°2020 – 04 du 08 janvier 2020 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques. Devant la Représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Catherine Phuong, le ministre a d’abord reconnu les limites de l’application de cette loi avant d’exhorter les différentes parties prenantes à réfléchir pour esquisser des pistes de solutions. En effet, selon Dr Diouf, malgré l’adoption de cette juridiction en 2020, les contrôles restent limités, les alternatives peinent à se généraliser, et les plastiques non conformes continuent d’être présents sur nos marchés.
« C’est en considération de tous ces effets pervers, que le président de la République, nous a instruits de réfléchir sur un dispositif légal et règlementaire à mettre en place pour faire face de façon efficace au péril plastique » a indiqué Abdourahmane Diouf. À l’en croire, ce constat doit pousser les acteurs de cet écosystème, non pas à la résignation, mais à un sursaut collectif pour identifier les goulots d’étranglement et proposer des pistes d’amélioration pouvant rendre le cadre juridique pleinement opérationnel. « L’évaluation de cette loi plastique et la mise en œuvre de ce nouveau projet permettront non seulement de mettre en évidence la volonté de l’État du Sénégal de ne ménager aucun effort pour trouver une solution durable à la pollution plastique, mais aussi de promouvoir une vision consensuelle et une ambition commune de vaincre ce fléau », souligne le ministre de l’Environnement, précisant qu’il revient maintenant aux différents acteurs de garantir son effectivité pour en tirer tout le bénéfice attendu.
Pour Mme Catherine Phuong, cette loi en vigueur vise à réduire drastiquement la prolifération des plastiques à usage unique, à encadrer l’importation et la distribution de produits plastiques. Elle a plaidé pour le développement des alternatives et à promouvoir une véritable économie circulaire basée sur une gestion rationnelle des déchets plastiques. D’où la pertinence du nouveau projet « Solutions durables à la pollution plastique au Sénégal », financé par le Fonds pour l’Environnement mondial (Fem) et exécuté par le Pnud. « Notre ambition est claire : il s’agit de passer d’une logique de réaction à une logique de transformation structurelle d’un défi commun en opportunité de développement durable. La lutte contre la pollution plastique est un combat pour notre santé, notre économie, notre environnement. C’est aussi un combat pour offrir aux Sénégalais un environnement sain », a déclaré la Représentante résidente adjointe du Pnud.





