La polémique dans la classe politique sénégalaise, autour de l’accord de coopération inter-Etats conclu par le Sénégal et la Mauritanie pour l’exploitation du champ Grand Tortue/Ahmeyim, a visiblement fait échos en Mauritanie.
Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le président mauritanien revient sur la question et affirme que la priorité ce sont les populations des deux pays et non les Etats.
« Nous n’avons pas cherché à satisfaire les intérêts de nos États, mais ceux de nos deux peuples car, en exploitant rapidement ce gisement, nous améliorerons leurs conditions de vie. Ce ne sera certainement pas le seul que nous aurons à partager, c’est pourquoi il était de notre devoir d’y arriver, et rapidement. D’après les études de BP et Kosmos, l’exploitation commencera d’ici à l’horizon 2021 », a déclaré le premier citoyen mauritanien.
Comme pour répondre à ceux qui dénoncent cet accord, Mohamed Ould Abdel Aziz affirme que cet accord est l’aboutissement d’un long processus et qu’il est de leur devoir Macky Sall et lui de veiller à une cohésion entre leurs deux peuples.
« On ne peut pas se réveiller un beau jour, prendre une feuille de papier et signer un accord. C’est un processus qui prend du temps avant d’aboutir. Entre deux États voisins, nous partageons beaucoup de choses, que ce soit le fleuve ou nos ressortissants. « Macky Sall et moi avions la responsabilité de faire le bon choix pour rapprocher nos pays. Les infrastructures d’exploitation seront d’ailleurs installées à nos frontières », a conclu le président Mauritanien.