Les conséquences de la crise en Casamance sont nombreuses et diverses. Mais quel que soit le niveau, les statistiques officielles connues font peur. Elles présentent un tableau désastreux. Sur le plan social, par exemple, plus de 60 milles personnes ont dû quitter leur lieu d’habitation pour aller s’installer dans les pays voisins et se constituer et refugiés. D’autres sont partis s’installer ailleurs au Sénégal ; ceux-là sont considérés comme des déplacés mais tous sont partis de là où ils habitaient pour préserver leur vie. Ces nombreux déplacements ont fait que plus de 77 villages ont disparu de la carte. Ils n’existent plus et plusieurs de leurs anciens habitants ont une autre vie dans les localités où ils sont installés. Les enfants nés lors de ce déplacement sont devenus adultes, c’est selon et ne connaissent pas leurs villages d’origine. Cela constitue une équation difficile à résoudre pour les facilitateurs dans le règlement de la crise. Mais de groupe de réflexion pour la paix en Casamance dirigé par Robert Sagna prend en compte cette dimension de la crise et invite les acteurs à ne pas négliger cet aspect.
L.BADIANE pour xibaaru.com