Vit-on un « coup de force », comme l’affirme Me El Hadj Diouf, le leader du Ptp, ou une « théâtralisation » de l’opposition face à l’encadrement de la durée des interventions, comme le dénoncent les députés de la majorité. En tout cas, il y a désordre à l’Assemblée nationale, où les députés votent le projet de loi modifiant l’article L.78 du Code électoral. Les députés Mamadou Diop Decroix, Seydina Fall Bougazelli et Abdoul Mbow se sont fait remarquer.
Pour protester contre le temps de parole, Me El Hadj Diouf a multiplié les rappels au règlement et le respect de la loi. Moustapha Niasse, le président de séance, lui a accordé trois minutes en vertu du règlement de l’Assemblée. Le même temps de parole qui a été donné aux autres députés, pour leur permettre de participer aux débats. «C’est vraiment très incorrect. C’est inadmissible», a protesté Me Diouf, qui a ensuite présenté une motion préjudicielle. Il parle de risque de guerre civile et de troubles post-électoraux.
Cette déclaration du député a semé le trouble dans l’hémicycle, où aucune logique de prise de parole ne s’est imposée. Les députés sont contre l’ajournement des débats. La motion préjudicielle est rejetée. Les débats se poursuivent…