ATEPA GOUDIABY PANAMA PAPERS par kdieme7
Face à la presse, l’architecte Pierre Goudiaby Atépa a apporté des précisions sur la question des « Panama Papers » qui anime l’actualité mondiale et dans laquelle son nom a été cité.
D’emblée, Pierre Goudiaby Atepa explique la raison pour laquelle il a convoqué la presse, alors que selon lui » d’autres plus fortunés, plus en vue et donc plus exposés que moi, à l’exception notable de quelques uns, ont choisi de garder le silence. »
Là, le patron de Atepa Engury revient sur son parcours en déclarant : » Je pouvais imiter les gens qui ont choisi de garder le silence, mais je parle parce que tout a été combat dans ma vie. Je viens d’une aire culturelle et sociale, le Sénégal, façonnée par les valeurs d’honnêteté, d’intégrité et de respect des autres. Ces vertus sont plus importantes que tout l’argent du monde. Ce sont elles, avec le sens du partage, qui me portent dans ma vie professionnelle depuis plus de 40 ans et dans ma vie tout court depuis près de 70 ans. Les perdre équivaudrait à perdre mes repères et ma raison de vivre et comme le disait un de vos illustres devanciers, Hubert Beuve-Mery, Fondateur du Journal le Monde : » Il ne faut pas que nos moyens de vivre compromettent notre raison de vivre. » Ces valeurs créent et nourrissent la confiance. C’est avec la confiance de mes partenaires que j’ai choisi de bâtir le peu qui porte mon empreinte en tant qu’architecte et en tant qu’acteur du développement de mon pays et de mon continent.
Du siège de la BCEAO en 1976 aux projets de lancement de satellite dans la sous-région en coopération avec la société Aérospatiale chinoise, il y a quarante ans de distance, quarante ans de travail, jour et nuit allant par monts et par vaux. C’est ainsi que grâce à Dieu, un enfant de Ziguinchor a pu réaliser de nombreux projets en Afrique, notamment la Ville Nouvelle de Malabo, l’aéroport international de Banjul, cité parmi les dix meilleurs du monde, la cité internationale des Affaires de Ndjamena, le siège de la CEDEAO à Lomé, la Tour Thomas Sankara à Pointe Noire au Congo Brazzaville etc… J’ai aussi ouvert des bureaux sur les Champs Elysées à Paris, à Moscou, à Beijing, en Inde pour mieux participer au développement de mon pays et de l’Afrique. Ce sont des actions à présenter à notre jeunesse pour lui dire qu’elle peut faire autant et même mieux si elle se met à l’ouvrage. »
Revenant sur l’actualité marquée par les « Panama Papers », Atepa se veut clair : » Je vais vous dire pourquoi j’ai choisi de ne pas me taire. Je n’ai jamais ouvert de compte en mon nom ni en celui de mon épouse au Panama. Je le dis solennellement. Si j’avais un compte dans ces paradis fiscaux. Je l’aurais dénommé « Thiof International » pour rire et faire people. Personne ne saurait.
Quels sont les faits? Il y a une trentaine d’années, lorsque j’ai décidé de me lancer dans des activités au niveau international, j’ai ouvert un compte à Genève pour faciliter les transactions à l’étranger. De même j’y ai créé Atepa Engineering pour les mêmes objectifs. J’en avais informé les autorités compétentes du Sénégal à l’époque. Ce compte a été clôturé depuis la modernisation des instruments de transfert d’argent. Il m’a été alors été conseillé d’immatriculer ma société de Genève à Panama pour payer moins d’impôts. Je l’ai fait conformément à la législation en vigueur dans cette ville. Tout homme d’affaires avisé l’aurait fait. C’est une question de bon sens. Des compagnies internationales aux assises financières plus solides le font. Actuellement, je dispose d’un compte à Paris que j’utilise pour les transactions internationales. Voilà la simple vérité!
En un mot, je suis étranger aux paradis fiscaux ou aux prétendues caches d’argent – comme on dirait caches d’armes- car l’impôt est antinomique du paradis. Tout ce que vous soustrayez de votre portefeuille, réduit votre confort donc votre part de paradis. Et moi je paye mes impôts et je continuerai de le faire car mes affaires s’en portent mieux. Il est utile de rappeler que l’impôt n’est pas le même sous tous les cieux. J’espère que l’Etat du Sénégal soutiendra ce projet qui sera réalisé dans la transparence et dans le respect des règles de l’art. Il faut y aller sans complexe et vous savez que je sais oser. Je n’ai jamais choisi de vivre en marge des lois, car je ne crois pas aux pratiques hétérodoxes qui ne sauraient prospérer à long terme. Pour ma part, je poursuivrai mon travail assuré que tout me sera combat. Je le dois à ma famille, au pays qui m’a vu naître et devenir, à mon continent ainsi qu’aux générations montantes. Je le dois aussi aux Administrateurs de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), qui m’ont accordé leur confiance en me portant à la tête du Conseil d’Administration de cette institution »