Moins de deux semaines après l’assaut mené par les troupes de l’Armée sénégalaise lancée depuis le 13 mars dernier en Casamance, la traque de Salif Sadio continue toujours. Par ailleurs, « Le Témoin », informe que désormais des opérations de ratissage et de fouille des décombres sont menées dans les bases rebelles détruites. Selon le journal, le chef rebelle Sadio Sadio « s’est évaporé dans la nature ». Il se serait « enfui avec son épouse vers la Gambie ».
L’Armée compte d’ailleurs user de son droit de poursuite pour localiser et capturer, tous ces rebelles appartenant au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Selon des villageois interrogés dans la zone, Salif Sadio a fui en compagnie de son épouse vers la Gambie. « Ils ont quitté leur sanctuaire pour fuir nuitamment en moto vers les villages frontaliers de la Gambie. Suivi d’une horde de rebelles et de lieutenants, Salif Sadio s’est évaporé dans la nature gambienne bien avant l’assaut terrestre des soldats », ont indiqué les villageois aux soldats de l’Armée sénégalaise.
Salif Sadio vivait dans une case en dur couverte de tôles et abritant un bunker souterrain, celui-ci lui servait d’abri et de poste de commandement. En fouillant les décombres de cette base, les soldats ont découvert une importante logistique de « guerre » et de survie comme des marmites, des ustensiles de cuisine, des sacs de riz, des mortiers, des lance-roquettes, des fusils rouillés, des voitures volées, des munitions, des sachets de chanvre indien, des pipes à tabac ou à yamba, des motos en panne, des bicyclettes, , des matelas, ustensiles de cuisine, des panneaux solaires etc.. Sans oublier de petits pagnes de séduction et autres ceintures de perles pour femmes. Ce qui laisse croire que Salif Sadio vivait avec son/ses épouse(s) dans cette forêt qui abritait sa base.