L’animateur Oumaro est arrivé pieds nus. Le regard perdu, un sentiment de tristesse et de colère, il s’affale devant les grilles du portail de la demeure du « Cheikh » à Mermoz. Comme lui, les autres « thiantacounes », disciples de Cheikh Béthio Thioune, commencent à prendre d’assaut la maison. Ils ne savent plus où donner de la tête. L’annonce de la mort de Cheikh Béthio Thioune, condamné, hier lundi, 6 mai, à 10 ans de travaux forcés, est un coup dur.
De l’extérieur, on entend des cris. Une femme s’affale au sol, se roule par terre.
« Ils l’ont tué », hurle-t-elle de douleur. Seuls les disciples, amis, parents et sympathisants sont autorisés à accéder à la maison. Les journalistes sont pris pour cibles. Insultés et chassés, ils ont prié de quitter les lieux. Circulez, il n’y a rien à voir !
EMEDIA