En seulement deux semaines, par moins de 10 enfants ont été enlevés dans le pays, dont deux sauvagement violés, et deux autres tués.
La psychose des enlèvements et des sacrifices humains gagne la capitale et tout le pays depuis deux semaines. Le temps d’un weekend, deux enfants, âgés d’à peine sept ans, ont été égorgés. L’un Serigne Fallou Bâ, talibé dans le « Daara » de son père, à Touba.
L’autre, Aminata Doumbaya, élève en classe de Cp, dans la commune de de Mbao en banlieue dakaroise. Ils ont été retrouvés morts, sacrifiés sur l’autel de pratiques barbares avec des prélèvements d’organes ou de sang, relate Vox Populi dans sa livraison du jour.
C’est aussi un secret de polichinelle que ces meurtres ont le profil de sacrifices humains relevant souvent des pratiques mystiques mystérieuses. Et, en cette période de préélectorale, ce sont les hommes politiques qui sont très souvent mis au banc des accusés.
D’autant plus qu’à Touba avant-hier, un homme a été arrêté avec 6 enfants qu’il avait séquestrés. L’enquête nous édifiera sur les réelles motivations de ce jeune homme.
Mais en attendant, dans les rues de Dakar, c’est la psychose, les parents sont sur le qui-vive.
Dans le populeux quartier de la Médina, le débat est sur toutes les lèvres. Amadou Fall, 65ans confie : »Depuis une semaine, nous avons redoublé de vigilance, car on savait que ça allait recommencer. A chaque fois que se profile une élection, c’est la même remarque. Des enfants sont enlevés et sont retrouvés morts ou mutilés. Parce que ceux qui font ça utilise ces sacrifices humains dans la magie noire. Je reste devant la porte principale de la maison pour surveiller les entrées et les sorties des enfants ».