48 heures de grève renouvelable. Le mot d’ordre décrété hier jeudi 4 octobre par le Syndicat des travailleurs de la justice interpelle la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh). L’organisation de défense des droits de l’homme se dit «Vivement préoccupée par la persistance de la grève du Syndicat des travailleurs de la justice et son corollaire de paralysie du système judiciaire marquée notamment par la non délivrance de casiers judiciaires, non délivrance de permis de visite pour les parents de détenus, le report de la quasi-totalité des audiences, la non disponibilité des actes et décisions judiciaires, la prorogation systématique des délibérés à vider», liste la Lsdh.
Dans un communiqué reçu à Seneweb, l’organisation se montre «d’autant plus préoccupée que la grève dudit Syndicat est articulée autour d’un non-respect d’engagements déjà paraphés et actés».
Exigeant une matérialisation des engagements du chef de l’Etat, le Syndicat des travailleurs de la justice motive sa radicalisation par une «absence de réaction adéquate du gouvernement face à la démarche responsable adoptée par le Sytjust quatre ans durant».
Il déplore à cet effet : «le manque d’intérêt affiché par les ministres en charge de la Justice, des Finances, du Budget et de la Fonction publique dans la mise en œuvre des engagements fermes et solennels (du chef de l’État) à prendre en charge les doléances légitimes des travailleurs de la justice».