Les citoyens qui souhaitent obtenir une carte d’identité nationale sont à la peine ces derniers temps. Il est en effet répondu à ceux qui s’étonnent de voir leur dossier traîner à la DAF (Direction de l’automatisation du fichier) que les retards observés dans la délivrance des cartes d’identité nationales sont dus à la panne de la machine qui confectionne ces documents. D’autres sources, proches de la DAF prétendent qu’il n’en est rien. Selon ces sources, la panne évoquée est une explication «diplomatique» pour dissimuler une autre réalité, celle du «chantage» exercé par un fournisseur sur l’Etat pour se faire payer plusieurs milliards de Francs Cfa. Ce fournisseur est chargé d’entrer dans les ordinateurs de la DAF les données recueillies par les services de l’identité judiciaire présents dans tous les commissariats de police et concernant tout demandeur de carte d’identité. Or, à chaque fois qu’elle veut entrer dans ses fonds, cette société française bloque quelques éléments essentiels relatifs à l’identité des demandeurs ou certaines données biométriques. Dans le cas d’espèce, notre source indique que la société française fait de la rétention sur les empreintes digitales, ce qui empêche la DAF de pouvoir éditer les cartes d’identité. Interrogés, certains fonctionnaires de la DAF dégagent en touche, mais beaucoup d’agents contractuels qui ne sont pas des fonctionnaires de police, pensent en effet que c’est à cause des retards de paiement de l’Etat que le fournisseur en question bloque l’accès des empreintes digitales. Et ces contractuels de préciser que la plupart d’entre eux font face au même problème car ils courent souvent derrière des arriérés de plusieurs mois de salaires comme ces fournisseurs extérieurs qui, excédés par la récurrence des arriérés de paiements procèdent régulièrement à ce type de blocage, en fait une sorte de chantage qui ne dit pas son nom.