Le Parti démocratique sénégalais est vraiment mal barré en ces temps qui courent. La bataille qui se mène actuellement à l’Assemblée nationale du Sénégal découle de sa crise interne où Modou Diagne Fada et son camp qui luttent pour la refondation du Parti ne veulent pas lâcher l’affaire.
Choisi par Abdoulaye Wade comme président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, alors qu’il n’était qu’à la 8e place sur la liste du PDS, Modou Diagne Fada refuse de respecter la logique qui l’a amené à occuper ce poste. Il se réfugie aujourd’hui sur le règlement intérieur de l’Assemblée nationale dont il dit bénéficier des faveurs, refusant de céder le très stratégique poste de président du groupe parlementaire à Aïda Mbodj, conformément à la volonté du secrétaire général national du PDS. Cette situation met le PDS et Abdoulaye Wade dans tous leurs états. Au moment où Modou Diagne Fada et ses camarades refusent de quitter le parti après leur exclusion par le comité directeur dont ils contestent la légitimité.
Comme si cela ne suffisait pas, Askaw, un mouvement très déterminé dans le combat pour la libération du fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade et don t beaucoup de membre sont du PDS, est dans tous ses états. Le combat qui oppose l’initiatrice du mouvement Askaw avec les membres qui contestent son leadership a atterri en justice. Comme l’atteste le journal « La Tribune » qui informe que la coordonnatrice, Fatou Bintou Sylla a passé la nuit en garde à vue à cause d’une plainte de Hélène Ndella Chaupin. Une guéguerre qui risque de faire exploser ce mouvement qui avait fini de faire l’unanimité avec l’internationalisation du combat et son maillage sur le territoire sénégalais. Entre Askaw et le PDS qui se déchirent, l’ancien parti au pouvoir est vraiment mal barré !