Pauvre Aissata !

Comme on se retrouve… L’essentiel c’est de bouffer son pain, même si on n’est pas si pauvre que ça pour devoir faire la manche. Même si également le poste n’est pas si prestigieux. Mais ça vous permet d’exister.

Surtout quand on vous annonçait siégeant à la table du Conseil des ministres avant que vous disparaissiez subitement de la circulation. On avait sa nostalgie pour ses prises de position, sa maturité intellectuelle mais également la pertinence et la clairvoyance de ses idées.

Quand une telle personne se fait désirer dans l’espace public, on peut mesurer son importance. A l’Assemblée nationale, elle sort toujours du lot. Elle se voyait même un destin de présidentiable. Elle a le bagout et sait convaincre. Le Chef ayant réussi son opération de charme, avait réussi à la ferrer.

Et elle ne jurait que par lui malgré quelques coups tordus dans la commune dont elle est mairesse. Un vieil homme s’était même présenté en sauveur pour la libérer des griffes du Chef. Ah, comme elle en a bavé ! Mais comme dans ce pays on voit de ces retournements de « Ndoket » spectaculaires, elle s’est jetée aux pieds de son ancien tortionnaire pour lui jurer amour et fidélité.

Le Chef vient de se rappeler qu’elle pourrait lui être utile. Surtout au moment où il ne veut point entendre dire qu’il n’a plus droit à un autre mandat. Et encore, au moment où une pétition circule dans quelques coins du continent pour lui barrer la route en 2024. Son charisme pourrait bien être utile. Envoyée spéciale du Chef, c’est certes une vacuité politique.

Mais ça vous permet de voyager au frais du prince. Bref, la nouvelle envoyée spéciale pourra faire son tourisme sans s’arracher les cheveux. Mais question ? Ce poste est-il exclusivement destiné à nos bonnes dames ? En tout cas, ça commence à faire genre.

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