Participation au Dialogue politique : L’APR fixe ses conditions

Le président de la République, dans son adresse à la Nation du 3 avril dernier, à la veille de la célébration du 65e anniversaire de notre accession à l’indépendance, a annoncé sa volonté d’ouverture. Mais pour l’ancien ministre et membre de l’Alliance  pour la République (APR) Seydou Guèye,  » derrière ces  déclarations d’intention, les actes posés vont à l’encontre de l’esprit de dialogue véritable ». 
 
« Ce que nous observons, c’est une mise à l’écart organisée des partis légalement constitués au profit de coalitions opportunistes, sans ancrage ni légitimité historique », dit-il.
 
Seydou Guèye de souligner que depuis 2016, l’APR a toujours été partie prenante des différents cadres de dialogue. « Nous avons contribué à l’instauration d’une culture de concertation dans la gestion des affaires publiques. Le dialogue a toujours été au cœur de notre vision politique et c’est sous notre leadership que des avancées notables ont été enregistrées sur le plan démocratique et institutionnel », affirme-t-il. 
 
Aujourd’hui, éclaire M. Guèye, l’APR refuse de participer à un simulacre de dialogue qui semble avoir pour seul objectif de justifier des règlements de comptes politiques. Nous ne pouvons cautionner un processus biaisé où l’arbitraire remplace le droit où des ministres dits « indépendants » abusent de leur position pour mener une chasse aux sorcières et où les institutions sont instrumentalisées au mépris des principes républicains ». 
 
Par ailleurs, ajoute le porte-parole du jour, « le parti, l’APR, ne renonce pas au dialogue. Mais nous exige un cadre transparent, inclusif, respectueux des forces politiques et des règles démocratiques. Ce n’est qu’à ces conditions que nous pourrons contribuer de manière responsable et constructive à la consolidation de notre démocratie ».
 
Dans la même dynamique, il souligne : « Depuis quelques semaines, l’opinion nationale est témoin d’une campagne d’acharnement injustifié contre les membres du régime sortant. Ce qui se joue actuellement, sous couvert d’un processus de dialogue, ressemble davantage à une tentative de décapitation politique de l’Alliance pour la République (APR) qu’à une volonté sincère de concertation nationale. »
 
Selon l’ancien porte-parole du gouvernement de Macky Sall, « le pouvoir en place semble animé par une obsession malsaine d’effacer l’héritage du régime précédent. Cette dynamique se manifeste par une instrumentalisation grossière du populisme, de l’insulte, de la violence verbale, de la manipulation et de la diabolisation. Une telle démarche, contraire à l’éthique démocratique, ne saurait échapper à l’attention des Sénégalais épris de justice et de vérité ».

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