Ce satellite, assemblé par Thales Alenia Space et en service depuis 2014, « permet d’échanger des informations, de planifier des opérations, de garantir notre sécurité », a-t-elle souligné lors d’un discours au Centre national des études spatiales (Cnes) à Toulouse.
« Mais voilà. Alors qu’Athena-Fidus continuait sa rotation tranquillement au-dessus de la Terre, un satellite s’est approché de lui, de près, d’un peu trop près », a-t-elle dit.
« Tenter d’écouter ses voisins, c’est un acte d’espionnage »
« De tellement près qu’on aurait vraiment pu croire qu’il tentait de capter nos communications. Tenter d’écouter ses voisins, ce n’est pas seulement inamical. C’est un acte d’espionnage », a-t-elle poursuivi, désignant pour cible le satellite russe Luch-Olymp, « un peu indiscret ».
Placé en orbite géostationnaire en 2014 par une fusée Ariane 5, le satellite Athena-Fidus (« Access on theatres for European allied forces nations-French Italian dual use satellite ») fournit des moyens de télécommunication de très haut débit aux armées française et italienne et aux services de sécurité civile des deux pays.
« Grâce à Athena-Fidus, les états-majors des armées françaises et italiennes peuvent organiser des visioconférences, établir des diagnostics médicaux à distance, ou encore réceptionner des images acquises par des drones », précise le Cnes, qui a supervisé le projet avec la direction générale de l’Armement et l’Agence spatiale italienne.
Le satellite russe Luch-Olymp, lancé en septembre 2014, est étroitement surveillé par les puissances occidentales qui le considèrent comme un satellite espion, dont les subites variations de positionnement sont jugées suspectes et dangereuses.