Pari foot, un jeu célèbre, une loterie bien connue au pays de Kocc Barma.
Le pari foot offre au joueur la possibilité de parier sur le score des rencontres qu’on lui propose sur une fiche en payant 300 F CFA. Des rencontres de footeux du championnat anglais, espagnol, de la Ligue des Champions… La mise à rafler peut-être rentable, très rentable pour le parieur.
Apparemment, la triste histoire des vieillards et du PMU (Pari Mutuel Urbain) se répète. Seulement, le parieur s’est rajeuni ; il est vulnérable. Il est un jeune de rien de tout. Oh mince ! C’est un adolescent.
Au début, ce pari foot ou ce pari fou suscitait chez eux de la curiosité. Maintenant, ils sont accros. C’est devenu leur principale source de revenus et leur addiction, sans doute parce que l’argent se gagne facilement avec ce jeu.
Mais, plus ces ados flirtent « prématurément » avec des sommes allant de 5.000 à 100.000 FCFA, plus l’envie se maximise et le désir d’obtenir des kopecks encore plus importants est pressant. Le gain, encore le gain, éternellement le gain.
La tentation est parfois pour eux insoutenable. Leur dépendance au jeu atteint son paroxysme, car ils cherchent des sous, par n’importe quel moyen, pour s’adonner à leur hobby.
Au même moment, les points pari foot inondent l’espace. Le nombre de « junkies » ludiques inquiète sérieusement.
Pourquoi alors ne pas construire parallèlement des centres de « désintox » ludiques. Et puis quoi ? « Gouverner, c’est prévoir ».
Pauvreté, oisiveté, manque d’ambition chez les jeunes sont-ils les causes de la généralisation de ce jeu ? La jeunesse sénégalaise n’est-elle pas en train d’échouer ? Lorsqu’elle joue tout son avenir sur la traversée mortifère de la Méditerranée et le pari foot.
Amédine FAYE, Tambacounda