Victime d’un marabout qui promettait de le rendre riche, à condition qu’il fasse un sacrifice humain, A. Cissé a failli faire passer son frère de vie à trépas. A en croire Le Populaire qui donne l’information, il était prêt à sacrifier ce dernier pour assouvir son dessein.
Revenant sur les faits, A. Cissé a déclaré avoir été mis en rapport avec le sieur A. Diallo qui, dès le premier rendez-vous, a promis de faire de lui un homme riche en usant de ses pouvoirs mystiques. Seulement, le marabout lui a clairement notifié que cela était assujetti à une condition : sacrifier un cheval, une vache, un coq et un être humain. Tout de suite, renseignent nos confrères, le jeune homme a accepté les conditions du marabout. Et, sur le sacrifice humain, il a aussi donné sa bénédiction en expliquant au marabout qu’il venait de porter son choix sur son propre frère dénommé M. Cissé.
Toujours dans ses explications, le plaignant déclare qu’il possédait déjà un cheval à Dakar. C’est ainsi qu’après discussion, ils se sont entendus sur la somme de 250 000 francs Cfa qu’il lui a intégralement versée. Seulement, dit-il, il a finalement compris qu’il avait affaire à un escroc. Et las d’attendre, il s’est alors résolu à porter plainte contre A. Diallo.
Devant les enquêteurs, le marabout, qui a reconnu les faits, a tenu à apporter quelques précisions. Selon lui, il a clairement indiqué au plaignant que les prières sont de deux ordres. La première basée sur le Saint Coran et la seconde sur le pouvoir des esprits (djinns) qui recommande un certain nombre de sacrifice d’animaux dont un cheval, une vache, un coq et un humain. Interpellé sur ce sacrifice humain, le marabout de confier que c’est le plaignant qui a délibérément opté pour le sacrifice humain en portant son choix sur la personne de son frère de même père et de même mère. En outre, dit-il, il a dû faire lui-même effectuer les prières que devait faire le plaignant. D’ailleurs, il dit avoir vu en songe un bœuf et non le sacrifice d’une personne, ce qui a été à l’origine de l’échec du travail. Ce qui ne l’a pas empêché d’être déféré au parquet.