Le pouvoir est l’avoir. Il est un grenier d’avantages et de privilèges qui transforme une vie. Le régime de Macky Sall vient d’en donner une preuve. A propos de la réduction du mandat présidentiel que celui-ci avait promis lors de la campagne électorale, tout indique qu’il risque d’en être rien.
Des sentinelles du régime indiquent la voie : Déja dans une premiére sortie Me Oumar Youm, membre de l’APR et à l’époque Porte-parole du Gouvernement, etait catégorique : Macky Sall fera un septennat. Mbaye Ndiaye, Ministre d’Etat et Directeur des Structures ( ?) de l’APR d’en rajouter une couche en disant que la réduction du mandat présidentiel est « techniquement impossible » parce que la « Loi est impersonnelle et universelle. » Pourtant, Mbaye Ndiaye n’a aucune solidité dialectique. Il n’est point juriste. Mais il pose, sur instruction indubitable, un acte politique.
La loi qu’il évoque est complexe et élastique. Mais mise à coté, se pose alors pour Macky Sall la question de l’éthique et du respect de la parole donnée à son peuple. C’est une question d’honneur. Se dédire est au Sénégal un acte d’ignominie et de reniement. C’est le fameux « wax waxeet » qui a perdu Wade, le « wax waxeet », cette abjuration qui n’est rien d’autre, en politique, qu’une apostasie.
Macky Sall, en vérité, n’est ni charismatique, ni envoûtant. Il n’est pas prêt pour aller à une Présidentielle dans moins de deux ans car il n’a encore posé aucun acte majeur qui impose son œuvre. Il le sait mieux que quiconque. Déjà, une série de scandales rythme sa gouvernance et servira bien d’arguments politiques contre sa candidature. Les Sénégalais, dans leur immense majorité, ne sont pas satisfaits de lui à l’applaudimètre.
Mais, durant la Présidentielle de 2012, il a commis une grave erreur de s’être inspiré de l’usure du temps qui caractérisait le magistère de Wade dont la présence monarchiste et ostentatoire au cœur de l’appareil d’Etat avait fini par en faire perdre le goût. Sous l’effet des ovations, il promit de ne faire que cinq ans, donnant l’image d’un homme qui ne fait pas du pouvoir un trône mais un outil pour rendre service.
Aujourd’hui, il risque de se renier, par la voix de ses ouailles, en entravant l’éthique dont il se drapait. Mais il lui appartient de choisir entre le respect de la parole donnée, au nom de l’honneur et de l’éthique, et la conformité à une Loi. Il est élu pour sept ans. Mais il a juré au peuple à ne faire que cinq ans.
Doit-il alors tenir sa parole ou la trahir en se refugiant dans la loi ? Au Sénégal l’identité et la grandeur se confondent à la civilisation. Tenir publiquement une promesse, c’est engager son honneur. Or, chez les grands hommes, l’honneur n’adique jamais, surtout pour des questions de pouvoir et d’avoirs.
La question de la réduction du mandat présidentiel est un engagement de Macky Sall. Elle est donc plus une question d’éthique et d’honneur qu’une question de droit.
Pape Alé NIANG
La loi qu’il évoque est complexe et élastique. Mais mise à coté, se pose alors pour Macky Sall la question de l’éthique et du respect de la parole donnée à son peuple. C’est une question d’honneur. Se dédire est au Sénégal un acte d’ignominie et de reniement. C’est le fameux « wax waxeet » qui a perdu Wade, le « wax waxeet », cette abjuration qui n’est rien d’autre, en politique, qu’une apostasie.
Macky Sall, en vérité, n’est ni charismatique, ni envoûtant. Il n’est pas prêt pour aller à une Présidentielle dans moins de deux ans car il n’a encore posé aucun acte majeur qui impose son œuvre. Il le sait mieux que quiconque. Déjà, une série de scandales rythme sa gouvernance et servira bien d’arguments politiques contre sa candidature. Les Sénégalais, dans leur immense majorité, ne sont pas satisfaits de lui à l’applaudimètre.
Mais, durant la Présidentielle de 2012, il a commis une grave erreur de s’être inspiré de l’usure du temps qui caractérisait le magistère de Wade dont la présence monarchiste et ostentatoire au cœur de l’appareil d’Etat avait fini par en faire perdre le goût. Sous l’effet des ovations, il promit de ne faire que cinq ans, donnant l’image d’un homme qui ne fait pas du pouvoir un trône mais un outil pour rendre service.
Aujourd’hui, il risque de se renier, par la voix de ses ouailles, en entravant l’éthique dont il se drapait. Mais il lui appartient de choisir entre le respect de la parole donnée, au nom de l’honneur et de l’éthique, et la conformité à une Loi. Il est élu pour sept ans. Mais il a juré au peuple à ne faire que cinq ans.
Doit-il alors tenir sa parole ou la trahir en se refugiant dans la loi ? Au Sénégal l’identité et la grandeur se confondent à la civilisation. Tenir publiquement une promesse, c’est engager son honneur. Or, chez les grands hommes, l’honneur n’adique jamais, surtout pour des questions de pouvoir et d’avoirs.
La question de la réduction du mandat présidentiel est un engagement de Macky Sall. Elle est donc plus une question d’éthique et d’honneur qu’une question de droit.
Pape Alé NIANG
dakarmatin.com