Il demande formellement à Pape Diop, son leader politique, de démissionner de l’Assemblée nationale et laisser la place à d’autres membres du parti, s’il ne peut pas y assumer ses responsabilités. Lui, c’est Mohamed Fadel Bâ, membre du Comité Directeur de ‘‘Bok Gis Gis’’, porte-parole de la fédération Départementale de la formation politique à Dakar. Leur parti vit des moment difficiles, leur leader devenu inaccessible et invisible.
Il est aujourd’hui évoqué l’absentéisme de que votre leader politique. Qu’en pensez-vous, vous ses camarades de parti?
Je parle au nom du département de Dakar. Comme tout le monde, on a appris qu’il s’absentait beaucoup à l’Assemblée nationale. C’est anormal. C’est la première impression que nous avons. Car il ne nous a pas habitué à ce genre de comportement. Un leader doit agir en tant que tel. C’est un présidentiable donc il doit donner le bon exemple. Maintenant il doit donner les raisons pour lesquelles il n’a pas pu être assidu à l’Assemblée nationale. Si c’est à cause d’une maladie ou autre chose, qu’il le dise.
« Le parti est en léthargie. Parce que c’est lui qui donne les directives et c’est compliqué de le rencontrer. »
En avez-vous discuté avec lui ?
Pas du tout. Parce que nous nous cherchons même à le rencontrer depuis 8 mois sans succès. On a demandé une audience pour pouvoir régler beaucoup de questions liées à la vie du parti. Il nous avait mis en rapport avec le chargé des élections. Jusqu’à présent il n’y a pas de suite. Il ne communique pas avec ses militants. On a cherché à le joindre mais ça n’a jamais abouti.
Vous êtes pourtant membre du comité Directeur et vous peinez à le rencontrer ?
Oui c’est cela, je suis membre du comité directeur. Et même, en comité Directeur il était établi qu’il devait former le bureau politique national pour qu’il puisse se départir de certaines tâches politiques. Au vu de la situation, ce bureau politique a échoué. Parce qu’il est quasi inexistant. Le parti est en léthargie. Parce que c’est lui qui donne les directives et c’est compliqué de le rencontrer.
« S’il ne peut pas respecter cela, qu’il démissionne de l’Assemblée nationale et laisser la place aux jeunes. »
Quel est l’impact sur le moral de la troupe ?
L’impact c’est surtout la démotivation. Parce que l’ensemble des militants, qui sont fidèles, sont là. Donc ils ne sont pas sortis du parti. C’est désolant, ils n’ont plus d’information. Les quelques informations que nous avons, nous, viennent des communiqués à travers la presse. A part cela il n’y a aucune structure qui se rencontre pour faire quoi que ce soit. Alors qu’il y a des élections qui pointent à l’horizon. Et c’est difficile pour les jeunes et les femmes qui veulent savoir la voie à suivre.
Si vous aviez un message à lui lancer, ce serait lequel ?
Le message c’est de ne pas se barricader. D’être plus ouvert aux jeunes et aux femmes, de recevoir les gens. Même si la maladie est ici, il peut faire comme les autres, appeler les gens au téléphone, trouver un autre format de communication. Car la politique ne s’arrête pas. Maintenant, s’il est vérifié que lui, il n’est pas allé à l’Assemblée nationale à cause de la covid-19 ou une toute autre raison, nous, en tant que jeunes, nous lui demandons, s’il ne peut pas respecter cela, qu’il démissionne de l’Assemblée nationale et laisser la place aux jeunes.
Pourquoi ?
Sur la liste, son suppléant est un jeune, membre de Bok Gis Gis. Donc Bok Gis Gis ne perd pas. Nous lui demandons officiellement de démissionner s’il ne peut pas remplir ses obligations et laisser la place aux jeunes. C’est lui qui disait que dans son parti, il laisse 50% aux jeunes et les autres 50% aux femmes. Donc c’est sa parole qui est engagée. Il est obligé, ne pouvant pas y aller, de démissionner de l’Assemblée nationale et de laisser la place à un jeune avant que l’Assemblée nationale pousse à la porte conformément aux dispositions du règlement intérieur.
igfm