«J’ai dû vendre ma voiture pour produire ‘Laye Sangara’»
PAPE DEMBA NDIAYE ACTEUR, SCENARISTE, REALISATEUR ET DIRECTEUR DE LA TROUPE DE «DAARAY KOCC»
Une immersion dans l’univers de la mythique troupe théâtrale «Daaray kocc» à travers d’un de leurs éléments majeurs, Pape Demba Ndiaye, acteur, scénariste, acteur et directeur de ladite troupe. Voilà ce qu’on vous propose aujourd’hui dans cet entretien où aucune question n’est épargnée. De la vie privée de Pape Demba, au vécu de «Daaray Kocc», en passant par le maraboutage dans le théâtre, et bien d’autres sujets encore, tout est dit… à bâtons rompus.
Pape Demba Ndiaye, parlez nous un peu de vous ?
Pape Demba, tout le monde le connaît d’abord comme étant un artiste qui a longtemps évolué sous la férule de feu Cheikh Tidiane Diop, par ailleurs mon oncle, mais également mon maître qui m’a fait aimer et m’a inculqué le virus du théâtre. Donc, je suis d’abord acteur, ensuite après le décès de mon oncle, j’ai un peu pris sa place en devenant le réalisateur de la troupe de «Daaray Kocc». En un mot, Pape Demba est l’acteur, le scénariste, le réalisateur et le directeur de «Daaray Kocc».
A part le théâtre, avez-vous d’autres activités professionnelles ?
Oui ! En plus de cette activité de théâtre, je mène une vie professionnelle. Je suis un cadre, un inspecteur à la poste. Je suis originaire de Dakar. Je suis né ici et j’ai grandi à Dakar, je n’ai connu que cette ville. Mais j’étais dans la région de Saint-Louis pour des besoins professionnels, puisque quand je suis sorti de l’école de poste en 1980, mon premier poste d’affectation a été Saint-Louis. Je connais très bien cette région où j’y ai même pris femme, et pratiquement tous mes enfants, quatre sur les cinq, y sont nés.
Pape Demba est resté très long sans apparaître sur la scène théâtrale. Pourquoi ?
Vous savez, avec Cheikh Tidiane Diop, j’avais l’occasion de beaucoup jouer, même si par ailleurs j’avais les fonctions du directeur artistique au niveau de «Daaray Kocc». Parce que, c’est moi qui ai dirigé les répétitions, les tournages… Mais j’avais quand même beaucoup de temps pour jouer certains rôles et Cheikh me faisait confiance, pratiquement dans les rôles où il fallait une certaine technicité, une compréhension de certaines situations. Bon maintenant que Cheikh est décédé que j’ai un peu pris le relais par rapport à ce qu’il faisait dans son travail de réalisateur, de plus en plus, je fais confiance aux jeunes de la troupe.
Comment s’est passé votre reconversion ?
Tout le monde ne connaît pas le travail d’un réalisateur qui est extrêmement dur. C’est difficile de concilier le réalisateur et l’artiste. Il (le réalisateur) est la cheville ouvrière d’une production. Tu es là avant tout le monde pour les repérages, les répétitions. Ensuite, au moment du tournage, tout le monde peut se reposer, sauf le réalisateur. Bon, imaginez, si je dois faire ce travail et ensuite jouer un rôle principal. Donc, de plus en plus, si je fais des apparitions, ce sont des apparitions assez brèves, sur une ou deux séquences. En fait, c’est difficile de tenir certains rôles que je tenais du vivant de Cheikh Tidiane Diop.
Justement, d’aucuns pensent que, depuis le décès de Cheikh Tidiane Diop, rien ne bouge, qu’il y a une léthargie ? Est-ce le cas ?
(Il Pouffe). Bon, je ne suis pas d’accord avec ce constat. Pourquoi la troupe serait tombée en léthargie ? Cheikh est mort en 2002, précisément en novembre. Il était normal qu’on marque un peu le deuil, mais nos activités ont redémarré en 2003. Donc, de 2003 en 2013, ce sont 10 ans qui nous séparent et pendant ces années, nous avons fait 12 productions. Est-ce qu’on peut dire dans ce cas que la troupe est en léthargie ? Je dis non. Ensuite, je comprends la léthargie si on fait la comparaison avec ce que faisait «Daaray Kocc» avant Cheikh et ce qu’on fait actuellement.
Quels sont les produits que vous avez sortis depuis son décès ?
Le produit que nous avons réalisé, c’est «L’arrangement» et on ne peut pas dire que ce n’est pas un bon produit. Il y a, entre autres, «Badou mën Leep», «Laye Sangara», «Le 13» et tout dernièrement «Ay Gaff». Maintenant, est-ce qu’on peut dire que notre structure est en léthargie alors que nous avons fait des produits qui ont été très bien appréciés par notre cible ? Non ! «Daaray Kocc» n’est pas en torpeur. Cependant, effectivement, le rythme de notre production a un peu baissé lors du vivant de Cheikh. Ce n’est pas la même chose. Cheikh avait un don inné de l’écriture scénique, et nous, on a hérité de ce que Cheikh nous a appris. «Du woon mayu Yalla», mais c’était ce qu’ il avait appris. Car, en un week-end, il peut écrire un scénario.
Mais moi, je n’en suis pas là. Je ne peux pas faire quatre scénarios ou cinq films, durant l’année, comme le faisait Cheikh. Moi, je me contente de faire un film par an ou tous les deux et je m’arrange pour que ce produit soit de bonne qualité. Avant de faire un film, je m’entoure de toutes les garanties pour voir, effectivement, si le scénario est très bien écrit, s’il n’ y a pas un passage qui peut susciter des critiques, s’il y a un passage qui ne serait pas compris. Donc, tous ces aspects-là nous les travaillons avant de démarrer le tournage. Mais il faut dire aussi que les choses ont évolué, depuis le décès de Cheikh. Il y a les Tics, donc il faut beaucoup plus de qualité, beaucoup plus de recherches, c’est ce qui fait que «Daaray Kocc» a un rythme, je ne dis pas lent, mais modéré. Parce qu’effectivement, si on veut faire un bon produit, (il le répète), on ne peut pas faire deux productions par année, ce n’est pas possible. Moi, un produit de «Daaray Kocc» peut me prendre une année, trois mois de répétitions, un mois de tournage, quatre mois de montage. Et ensuite, avant la commercialisation, il faut qu’il ait un travail, comme la recherche de partenaires. Car les cassettes ne se vendent pratiquement plus et on ne peut plus compter sur les recettes commerciales pour amortir un produit. Du coup, on est obligé de rechercher des partenaires par ci et par là, pour pouvoir amortir les coûts. Nous, les téléfilms que nous faisons, ce sont des téléfilms en miniature, les gens parlent de théâtre. Mais ce n’est pas du théâtre. C’est un genre qui s’apparente beaucoup plus au cinéma qu’au théâtre. Donc, il y a beaucoup de choses à faire et le rythme est tout à fait normal.
N’est-ce pas parce qu’on ne vous voit plus au-devant des télévisions comme du temps de Cheikh Tidiane Diop ?
C’est vrai que souvent, je suis interpellé dans la rue et les gens me disent : ‘Mais on ne vous voit plus ?’. Je leur dis souvent pourtant qu’on sort des cassettes. Ils me rétorquent souvent : ‘Ah bon, mais pas à la télévision ?’ Mais la question, il faut la poser aux télévisions sénégalaises. Car, à l’époque, il n’y avait que la Rts. Ce qu’on faisait avant au niveau de la Rts, ce n’est pas carrément des téléfilms, mais un genre qu’on appelle captation, le décor était planté dans le studio. Dans ce dernier cas, il pouvait y avoir cinq ou six caméras, les uns pour les plans rapprochés, les autres pour des plans larges et autres… Donc en un week-end, on pouvait faire une captation. Parfois même en un jour, on pouvait faire une captation. Maintenant, les choses ont évolué, ce n’est plus les captations. Par exemple, le scénario de «Laye Sangara», on ne peut pas le faire dans l’intimité d’un studio. Ce n’est même pas possible. Pareil pour «Le 13», ainsi de suite. Il faut innover, il faut sortir, il faut des décors, beaucoup plus naturels, donc ce n’est pas la même chose. Mais l’époque aussi, les pièces qui sortaient, il faut les comparer avec les productions actuelles. Car avant, c’était de la sensibilisation, on prend un thème pour l’adapter comme «Ay ku wor ren ba dewene mu jigla», «Domu bukki taxula yaradal», etc. Actuellement, c’est plus de cinéma (rire…).
Que pensez-vous des téléfilms qui sont diffusés maintenant en grande quantité sur les chaînes de télévision ?
Disons que je suis un peu mal placé pour juger des collègues. Mais, effectivement, il y a beaucoup de produits qui ne sont pas ce qu’ils devraient être. Parce que pour faire un produit, il faut des moyens. Moi, j’ai l’habitude de faire des tournages de 15 à 20 jours. Et je trouve que c’est insuffisant. Les troupes qui se trouvent en banlieue ont ce mérite d’essayer de tourner en 3 jours, car ils arrivent difficilement à rassembler 200 000 francs Cfa. A moi, le montage me prend 4 mois. Mais eux ils arrivent à le faire en 4 jours. Donc, la qualité ne peut pas être la même chose. Mais vous savez, beaucoup de jeunes se disent que le théâtre est un raccourci vers la célébrité et la renommée. Quand nous y entrions, c’était par vocation, mais tel n’est pas le cas pour les jeunes d’aujourd’hui. Beaucoup de filles font du théâtre pour trouver un mari, car on a une certaine visibilité. Et elles y arrivent surtout avec les «Modou Modou» qui sont nombreux à avoir épousé des artistes. Moi je déconseille aux filles ces genres de mariages. On en a même nous au niveau de «Daaray Kocc». Et croyez- moi, 80% ont abouti à des divorces après deux ans de mariage. Il faut aussi savoir que n’est pas réalisateur qui veut. Moi je l’ai appris 20 ans durant, sous l’aile de Cheikh Tidiane Diop. Et croyez-moi, si j’en avais encore l’occasion, j’irai me perfectionner. On ne peut pas être en même temps scénariste, acteur et réalisateur au bout d’un an dans le théâtre.
Pensez vous qu’il faut assainir le milieu ?
L’art est libéral. On ne peut interdire à personne de faire un film. Mais, les télévisions doivent être vigilantes et prendre le temps de visionner les films avant diffusion. Ne serait-ce que par respect aux téléspectateurs. Parce que, parfois, tu vois des scènes assez… osées».
Vous ne dites pas ça par peur de la concurrence ?
Ah non ! (rires) certainement pas. Nous existons depuis 1980. Des groupes sont nés après nous et ont disparu par la suite. Nous, nous survivons toujours après 33 ans d’existence.
Que deviennent les acteurs de «Daaray Kocc» ?
Bon, je pense qu’il y a une évolution normale comme dans tous les autres secteurs. Certains arrivent pendant que d’autres partent. Il y en a qui sont partis tenter l’aventure, d’autres se sont mariés. Mais les grands artistes sont toujours-là et même s’ils ont décroché, ils n’hésitent jamais à venir nous donner un coup de pouce.
Ça nous rappelle le cas Ndèye Mour qui dit que vous l’avez écartée de «Daaray Kocc»…
On n’a jamais écarté personne. Ndèye Mour est une très grande artiste, même si je n’ai jamais eu besoin de solliciter ses services. Parce qu’aussi, un rôle répond à des critères. A plusieurs reprises, j’ai fait appel à des artistes retraités pour relever une scène. En plus de ça, il y a des personnes qui viennent aux répétitions comme Ndèye Sy et qui ont le même profil que Ndèye Mour. Alors, souvent, je préfère la prendre directement.
On dit que le maraboutage est une réalité bien présente à «Daaray Kocc». Est-ce vrai ?
Personnellement, en ce qui me concerne, je ne crois pas aux maraboutages. Je me définis comme une personne rationnelle. Tout ce que je fais, c’est solliciter des prières quand je lance un nouveau produit. Mais pour le reste, je n’y crois sincèrement pas. Et à «Daaray Kocc» je n’ai jamais vu des trucs du genre maraboutage. Ce n’est parce qu’il y a des décès qu’il y a maraboutage. En 1986, il y a certes eu les décès de Ken Bugul et Mass en l’espace de trois jours, mais par la suite, ce sont des rappels à Dieu qui correspondent au cycle normal de la vie. C’est juste qu’ils sont connus. Je pense qu’il faut rester rationnel. Les histoires de maraboutages ne nous ont jamais ébranlés. Je souhaite apporter un démenti sur ces croyances : il n’y a jamais eu de maraboutages chez nous. Nous sommes une famille et c’est normal que parfois il y ait de petites disputes. Mais je vous assure qu’il y a toujours eu une ambiance très positive au sein de notre troupe.
Mais qu’en est-il alors du cas de Ndèye Khady qui est subitement tombée malade et Aïda qui est aussi décédée à Diourbel en 2012 ?
Aïda était malade depuis 5 ans. Elle est décédée des suites de sa maladie le 14 février 2012. Et Ndèye Khady est malade. Je suis au courant de son état, même si je ne peux rien dire en public. Je peux juste assurer que ça n’a rien à voir avec des maraboutages. Ndèye Khady est tombée malade récemment, alors que son dernier tournage remonte à 2003. Qui aurait intérêt à la marabouter. Il faut arrêter avec ça !
Revenons un peu sur vos activités, vous avez des scénarii pour «Daaray Kocc» ?
Oh oui ! Nous avons prévu un tournage pendant le mois de ramadan pour une sortie du téléfilm en septembre, même si ça reste à confirmer. Car, comme je l’ai dit plus haut, la commercialisation ne nous permet pas d’amortir la production, alors il faudra trouver des sponsors et des partenaires. C’est l’occasion d’interpeller les autorités pour qu’elles nous viennent en aide. «Daaray Kocc» n’a pas reçu de subvention de l’Etat depuis 1985. Mme Coura Ba Thiam était ministre de la Culture à l’époque. Juste préciser que nous ne quémandons pas, mais je pense que notre troupe a un rôle d’utilité publique.
Peut-on avoir un avant-goût de votre prochaine production ?
Il s’agit d’une histoire de jalousie. D’ailleurs, le titre provisoire de ce téléfilm c’est : «Histoire de jalousie». Il raconte le vécu d’un couple qui a divorcé par erreur suite à une crise de jalousie. Car, un soir, le mari est parti voir son épouse qui travaillait la nuit. Mais la dame qui était sage-femme n’y étais pas ce jour-là. Ça va conduire à un drame extraordinaire, mais je ne peux pas vous en dire plus.
Souvent, dans vos films, on vous voit interpréter le rôle d’une personne sensible. Est–ce votre vraie nature ?
J’avoue qu’il y a un peu de ma personnalité dans les rôles que j’interprète. Je préfère jouer quelqu’un de calme, qui reste dans son coin et qui prodigue des conseils. Je suis de nature timide, même si souvent j’essaie de le cacher. Et il m’arrive de me dire que je ne suis pas un grand artiste. Car un grand artiste doit être comme Mandione Laye. Il doit être en mesure d’interpréter n’importe quel rôle. Moi, je me suis spécialisé dans un style que je ne quitte pratiquement jamais.
Quel est le rôle que vous avez interprété et où vous vous êtes senti le plus à l’aise ?
Je dirais «Collé chérie». C’est vraiment le rôle que j’ai le mieux senti
Et celui dans lequel vous ne vous êtes pas retrouvé ?
C’est «Modou refoulé». En fait, je ne devais même pas jouer ce rôle.Mais il s’est trouvé qu’il était en voyage. Alors en attendant son retour, je jouais son double lors des répétitions. Et à deux jours du tournage, les acteurs m’ont demandé de l’interpréter.
Ne pensez-vous pas qu’on assiste aujourd’hui un peu à la mort du théâtre sur planches ?
Certes vous avez raison, mais vous savez, moi j’ai opté pour les téléfilms. Par nature, j’évite toujours de m’aventurer dans des choses que je ne maîtrise pas. C’est pourquoi d’ailleurs il y a de moins en moins de comédie dans nos productions. Mais vous savez à l’époque, le théâtre national Daniel Sorano faisait salle comble, lors des représentations de la compagnie de Sorano. Mais maintenant, les gens préfèrent rester chez eux et laisser le théâtre venir à eux.
Est-ce que Pape Demba est riche grâce au théâtre ?
Non, je ne suis pas riche à cause du théâtre. Je vous ai dit que j’ai une activité professionnelle. «Daara Kocc» est la structure qui paye le mieux ses artistes. Et c’est ce que dit tout le monde, mais on n’a jamais payé plus de 350 000 francs Cfa un rôle. Or, on ne peut rien faire avec 350 000 francs Cfa. Moi, je suis producteur de «Daraay Kocc», je gagne un peu d’argent avec les ventes. Ça me permet d’avoir un peu d’argent de poche pendant un an. Mais c’est tout ce qu’on peut avoir. Et moi, j’ai perdu ma voiture à cause du théâtre, j’ai dû vendre ma voiture pour produire «Laye Sangara». C’est la triste vérité, le théâtre ne nourrit pas son homme, encore moins les artistes. Moi, je plains les artistes parce que les cachets qu’ils touchent varient de 40 000 à 350 000 francs Cfa.
Parlons un peu de votre vie privée. Vous avez dit tantôt que vous étiez un homme timide. Est-ce qu’on peut savoir comment c’est passé la rencontre avec votre femme ?
On est après tout des êtres humains, on a des sensations, on rencontre et on aime. Et quand on aime, on ne se gêne pas à aller dire ça à l’autre. Et moi, malgré ma timidité, j’ai les mêmes sensations et les désirs comme tout être humain.
Qu’est-ce qui vous a frappé chez celle qui est devenue votre femme ?
Ce qui m’a frappé chez ma femme en premier, c’est sa noirceur. Parce que j’aime les femmes noires.
Pape est-il polygame ou bien ?
Pour l’instant, je suis monogame et c’est tout.
Et comment vous gérez votre célébrité, parce que même si vous dites que vous êtes timide, certainement des filles ou bien des femmes vous courent derrière ?
Mais bien sûr, comme tout homme public, qu’il soit artiste, sportif. L’essentiel c’est d’être connu et il y a toujours des filles qui vous courent derrière. Mais l’essentiel, c’est de pouvoir gérer autant soit peu. Maintenant, le reste, je ne peux pas le dire «on the recorder».
Votre plat préféré ?
Le riz blanc à la viande de mouton.
Votre distraction principale ?
A part le théâtre, ma distraction, c’est le sport, le foot, la lutte et j’avais une passion folle pour le scrabble, mais actuellement je n’ai plus le temps de le faire. Si j’avais continué peut-être actuellement je serais en championnat du monde. Parce que je me classais très bien dans les championnats régionaux de Dakar et de Saint-Louis. Même que j’ai participé à pas mal de festivals, comme celui du Kayor qui se tenait à Thiès et j’avais de très bons classements.
Publication 25/05/2013 LE POPULAIRE
La famille de Cheikh Tidiane Diop et «Daara Kocc», comment ça se passe actuellement ?
En principe, ça se passe bien. Parce que moi, je fais partie de la famille de Cheikh Tidiane Diop. Car Cheikh, c’est mon oncle et c’est lui qui vient après ma maman.