Depuis la saison 2014-2015, le Galatasaray SK connaît une période difficile, vu son standing et son histoire. Après le titre de champion en 2015, le club a connu une baisse de forme, terminant 6ème en 2015-16 puis 4ème la saison dernière. Mais cette saison, une nouvelle vague d’enthousiasme s’empare du plus grand club turc.
En effet, le club connaît un départ en fanfare après avoir gagné ses deux premiers matchs. Nombreux sont les fans qui diront que ceci est le fruit de l’arrivée de joueurs talentueux tels que Bafétimbi Gomis, Fernando ou encore Younès Belhanda, mais s’il y a un joueur qui impressionne du côté des Cimboms c’est bien le milieu de terrain des Lions : Pape Alioune Ndiaye.
Débuts à Galatasaray
Arrivé cette saison d’Osmanlıspor, Badou Ndiaye tisse doucement sa toile au sein de l’entrejeu de Galatasaray. Ayant vu ses exploits dans son ancien club, Igor Tudor n’a pas hésité à titulariser PAN au poste important de milieu offensif central lors du premier match de la saison contre Kayserispor, qui s’est soldé par une victoire 4-1 des siens. Pape Alioune Ndiaye a démontré tout son engagement, son application et son aisance technique durant ce match, et n’a pas manqué de régaler les tribunes par ses dribbles et contrôles orientés, en étant même à l’origine du troisième but de son équipe, dont il a lancé la contre-attaque.
L’ancien pensionnaire de Diambars a remis ça contre son ancien club le weekend dernier, en jouant un rôle clé dans la victoire 3-1 de son équipe. Placé au poste de milieu défensif dans un 4-2-3-1, il a montré qu’il pouvait allier ses qualités avec le ballon à un travail de récupération et d’agressivité sans le ballon. Selon le site Whoscored.com, PAN a un taux de passes réussies de 89% depuis le début de la saison et une note de 7.09 sur 10, ce qui est plus que bon signe pour lui et sa nouvelle équipe.
Comment l’utiliser avec les Lions?
Depuis la CAN 2017, Pape Alioune Ndiaye prend de l’envergure en équipe nationale. En enchaînant de plus en plus de match, il a prouvé que son profil de joueur est rare au sein de l’effectif d’Aliou Cissé. Dans un milieu dominé par des milieux défensifs de métier, PAN est un des seuls joueurs capables de jouer comme numéro 10, même s’il définit son poste de prédilection comme étant le poste de milieu relayeur.
Avec la situation compliquée de Henri Saivet en club, Pape Alioune Ndiaye a une chance à saisir afin de s’imposer comme titulaire aux côtés de Cheikhou Kouyaté et Idrissa Gana Gueye au milieu de terrain lors des échéances à venir. Après la CAN, il a continué à démontrer son talent et surtout sa régularité au sein de l’équipe, en étant une des rares satisfactions lors des matchs contre l’Ouganda et la Guinée équatoriale à Dakar. La question que l’entraineur des Lions doit donc se poser est la suivante : Faut-il le mettre comme meneur dans un 4-2-3-1 ou comme milieu central dans un 4-3-3?
Ce sera donc à Aliou Cissé de répondre à cette question, en sachant que dans le football moderne, le poste de numéro 10 devient de plus en plus rare, avec les nouveaux “meneurs” considérés comme étant les ailiers ou encore les milieux reculés jouant le rôle de regista, ce qui est d’ailleurs le cas en équipe nationale avec Sadio Mané et Keïta Baldé Diao. Malgré l’efficacité dont PAN faisait preuve au poste de numéro 10 dans son ancien club, au niveau international, on constate qu’il a du mal à porter le jeu quand il joue à ce poste. Ceci peut être due à la difficulté de jouer sur les terrains en Afrique ou encore à la vitesse du jeu moderne, qui rend de plus en plus difficile la tâche de numéro 10 et donne plus d’importance à la capacité des excentrés à faire la différence. Le débat est donc ouvert.
galsenfoot