Le procès de Fabienne Kabou, du nom de cette sénégalaise accusée du meurtre de sa fille âgée de 15 mois, s’est ouvert ce lundi 20 juin à la cour d’assises de Saint-Omer en France.La prévenue risque la prison à perpétuité. Le 20 novembre 2013, Fabienne Kabou abandonne sa fille sur une plage de Berck-sur-mer, dans le Pas-de-Calais, à la marée montante. La petite Adélaïde finira par être emportée par les vagues et est retrouvée morte le lendemain par un pêcheur. Fabienne Kabou est arrêtée par la police, dix jours plus tard, à son domicile.
Devant le juge, Fabienne Kabou a évoqué le mystique pour expliquer son geste avant parler de raisons économiques: “J’ai mis fin à ses jours, parce que c’était plus simple comme ça. Tout s’est enchaîné parfaitement, tout était huilé, on aurait dit que j’avais le vent dans le dos. C’était comme si je me sentais portée (…), je n’arrivais pas à dire stop. La sorcellerie? c’est la constatation à laquelle j’arrive par défaut, car je n’ai aucune autre explication. Tout ce qui m’arrive pendant toutes ces années ne me ressemble en rien…” a déclaré la jeune femme devant le juge.
Âgée de 39 ans, Fabienne Kabou étudiait la sociologie et était au chômage depuis quelques mois. Décrite comme très isolée, elle est marié à Michel Lafon, un français de 63 ans, père de la petite Adélaïde. Selon les sources judiciaires, les relations du couple n’étaient plus très bonnes. L’enquête décrit un père absent, qui ne s’occupait pas de sa fille. Toujours selon les témoignages du mari à la police, Fabienne Kabou l’a assuré que sa fille était en vacances au Sénégal.
