MACKY SALL OU L’EXPRESSION DU MÉPRIS PRESIDENTIEL VIS À VIS DE SON PEUPLE.
J’ai pu lire dans une publication de la presse d’hier, ces propos du Président Macky Sall: « Je vais convoquer au courant de ce mois de mai, une grande concertation nationale. Et j’espère que tout le monde répondra à cet appel. Parce qu’il s’agira de parler de l’avenir de nos ressources pétrolières et gazières et nous allons voter une loi avant même le début de l’exploitation, une loi qui définira les modes de répartition des ressources tirées du pétrole et du gaz ».
Le Président Sall méprise son peuple et prend son opposition et la société civile pour des ignares bons pour lui servir de faire valoir.
Non monsieur le Président, vos concertations viennent trop tard et ne serviront à rien.
Il aurait fallu les tenir;
– avant la signature précipitée, sur les quatre dernières années, de contrats léonins en défaveur du Sénégal, sur la quasi totalité des 18 blocs;
– avant la concession de clauses de stabilisation sur de longues périodes pouvant aller jusqu’à 45ans, ce qui rends presque inutile toute modification présente du code pétrolier;
– avant l’octroi des 5 blocs les plus prometteurs aux aventuriers Edy Wang et Frank Timis avec l’implication de votre frère Aliou Sall et la complicité de Aly Ngouye Ndiaye;
– avant la signature (l’offrande même) des deux blocs au profit de la française TOTAL;
– Avant l’autorisation des transactions spéculatives sur nos ressources pétrolières et gazières;
– avant l’accord de partage (50/50) avec le voisin mauritanien.
Personnellement, je ne répondrai pas à votre appel et m’interdis de participer à cette mascarade qui, en réalité, n’est qu’un exercice de blanchiment des actes graves de mal gouvernance commis, volontairement et sciemment, par votre régime qui, ainsi, a gravement compromis les intérêts supérieurs de la Nation Sénégalaise.
On ne peut pas parler de l’avenir de nos ressources pétrolières et gazières car vous les avez déjà scellé. Malheureusement.
En dehors du principe de renégociation de ces contrats pour une part équitable, tout le reste n’est que verbiage accessoire.