Ousmane Sonko a magnifié le travail des guide des religieux pour l’édification d’un Etat de paix et de stabilité depuis plusieurs siècles. A Mbacké, devant des militants sortis en masse, Sonko a loué le rôle de régulateur social joué par les guides religieux des différentes confréries du pays. Pour Ousmane Sonko, les marabouts ne sont pas citoyens ordinaires. Le leader du Pastef s’est dit contre la conception occidentale qui voudrait qu’on écarte la religion de l’Etat et qui a été adoptée par la classe politique sénégalaise.
Pour lui, on ne peut rien faire au Sénégal sans s’appuyer sur les confréries. Il propose donc un pacte aux guides religieux. Non pas un pacte politicien qui consiste à courir derrière les guides pour gagner la sympathie des disciples ou avoir un ‘’ndiguel’’ (consigne de vote) implicite ou explicite. Mais un pacte sur les questions d’intérêt national.
En guise d’exemple, Sonko déclare que si vous voulez avoir des jeunes pendant les vacances pour aller cultiver dans les champs de riz et assurer l’autosuffisance alimentaire, il suffit juste d’une consigne du khalife général de mouride pour avoir des milliers de volontaires. Et ceux-ci bénéficieront, en contrepartie, d’une enveloppe pour prendre en charge leurs fournitures scolaires, s’ils sont des élèves.
En retour, Sonko promet un organe consultatif dans lequel toutes les familles religieuses seront représentées. Et à chaque fois qu’il a un projet, il sera soumis à l’organe pour recueillir son appréciation. Ce qui est, à ses yeux, une implication des autorités religieuses dans la prise de décision. ‘’Nous n’allons pas attendre que le pays brûle pour venir vous demander de jouer les sapeurs-pompiers.
Nous allons travailler en parfaite harmonie avec vous’’, promet-il. Ousmane Sonko a également promis que, s’il devient président, l’Etat va s’impliquer dans les ‘’daara’’ et voir comment intégrer les deux systèmes d’enseignement (français et arabe). Considérant que l’Etat s’y prend mal parfois, il promet de le faire après une large concertation pour que les gens se rendent compte que l’objectif est de bien faire, surtout que, ajoute-t-il, il est un produit du ‘’daara’’ et y a déjà envoyé son fils.
Il a également déclaré avoir demandé au khalife général des mourides de lui permettre de prendre en charge une partie de la construction de l’université islamique. Mais le candidat ne précise pas le pourcentage qu’il compte prendre dans l’infrastructure. Il promet tout de même de voir comment l’intégrer dans le système universitaire, afin de considérer les enseignants comme des salariés de l’Etat. Sur le plan sanitaire, il promet trois polycliniques dans la région et un camion médical ambulatoire pour la prévention.