Le dialogue auquel le président de la République et son ministre de l’Intérieur ont appelé l’opposition se fera, s’il se concrétise, sans Ousmane Sonko. Le leader du parti Pastef est d’avis que cet appel est une provocation, d’autant plus qu’Aly Ngouille Ndiaye qui doit la conduire a un «profil beaucoup plus rejetable que celui d’Abdoulaye Daouda Diallo».
Ousmane Sonko rejette d’emblée l’idée de dialoguer avec le pouvoir ce, alors que son parti n’est pas encore saisi officiellement. Et pour cause, le leader du parti Pastef s’est dit convaincu qu’un face-à-face avec le pouvoir ne peut pas avoir un impact important d’autant plus que l’ouverture attendue du chef de l’Etat n’est pas intervenue avec la nomination d’un autre de ses partisans, Aly Ngouille Ndiaye à la tête du ministère de l’Intérieur.
«Le Président Macky Sall doit un peu plus de respect à son opposition, aux acteurs politiques de manière générale. Personnellement, je n’accorde aucun crédit à ce dialogue pour quelques rasions», a-t-il déclaré.
- Sonko qui était l’invité ce matin de l’émission «Objection» de la Sud fm de poursuivre : «La première raison c’est qu’on ne peut dialoguer que lorsque les acteurs sont sincères. Or, que vaut aujourd’hui la parole du Président Macky Sall dans ce pays après autant de parjures sur son mandat…?
Selon lui, les promesses non tenues par le Président Sall n’encouragent pas à nouer des discussions dont les résultats risquent de connaître le même sort.
L’ancien inspecteur des Impôts et Domaines de d’ajouter que le format aussi rendait sceptique car, explique-t-il, «les gens avaient récusé Abdoulaye Daouda Diallo non pas par rapport à sa personne, mais à sa position partisane. Si on devait dialoguer, on ne dialogue pas sur la gouvernance, mais sur les questions transversales que nous avons en commun, notamment sur le processus électoral».
Et, rappelle-t-il, Aly Ngouille Ndiaye ne fait pas l’affaire pour conduire ce dialogue, car «il a un profil beaucoup plus rejetable que celui d’Abdoulaye Daouda Diallo, vu ses pedigrees et ses actes sur nos ressources naturelles, cela me parait être plus une provocation qu’une volonté de dialoguer».
Pressafrik