Oumar Sarr, le maire de Dagana et aussi coordonnateur du Parti démocratique sénégalais, s’est prononcé sur le ralliement de Souleymane Ndéné Ndiaye au camp présidentiel sur sa page Facebook.
En avril 2015, sur cette page Facebook, quand Souleymane avait rendu public son départ du PDS, j’écrivais déjà:
En terminant son compagnonnage politique avec le PDS par le dénombrement des boubous qu’il a offerts au Président Wade, je me suis dit que Souleymane est sorti par la petite porte de notre histoire. C’est triste de voir de tels personnages, avec lesquels nous avons cheminé, terminer comme ça une histoire formidable tissée avec un homme qui leur a tout donné.
Souleymane, depuis notre défaite de 2012, ne se sentait plus à l’aise dans notre parti. Il l’a dit et montré à maintes reprises. Il part parce que notre parti ne l’aurait pas choisi comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Il part après avoir affirmé quelques jours auparavant, qu’il ne participait pas à des marches interdites en tant qu’’ancien Premier ministre.
Il oublie même qu’il a été nommé Premier ministre par la seule volonté du Président Wade. Il doit comprendre qu’il n’a jamais été le meilleur d’entre nous et nous avions accepté le choix du Président Wade. Il avait annoncé ou susurré à plusieurs reprises, son départ du PDS.
Quant à moi, je pense que c’est son droit de se dire présidentiable et de penser, sans rire, qu’il va être choisi par les Sénégalais, comme prochain Président de la République. Ce n’est pas l’avis du PDS et c’est son droit, aussi. Il doit le comprendre. En faisant un clin d’œil à Aristote, je dirai en latin à Souleymane « Amicus Souleymane, sed magis amica veritas » (Assurément, la vérité nous est plus chère (…)).
Il doit comprendre que nous avons fait le choix d’être dans le PDS, de le défendre, de soutenir son candidat, de nous battre, quoique cela puisse nous coûter, pour la vérité et pour la victoire de notre camp politique.
Nous avons choisi la voie de la loyauté, de la dignité, de la justice et de la fraternité. Il est parti, c’est son droit. Dont acte.
Je n’ai presque plus envie d’ajouter quoi que ce soit. Quand il quittait le PDS, il savait déjà vers quelles prairies il se dirigeait. Le reste, n’est que paille des mots. Nous continuons notre chemin. »