L’Ouganda est souvent salué comme l’un des pays les plus accueillants au monde pour les réfugiés. Mais depuis quelques mois, Kampala est débordé avec l’exode massif de Sud-Soudanais fuyant la guerre. Ils sont près d’un million sur le sol ougandais. Le pays a besoin d’aide et de deux milliards de dollars supplémentaires pour faire face. C’est tout l’objectif du sommet de la Solidarité pour les réfugiés qui se tient ce vendredi 23 juin à Kampala.
Pour cette dernière journée de sommet, les différents partenaires et invités passent un à un au micro devant l’assistance. L’occasion pour eux d’annoncer les dons qu’ils s’engagent à verser pour aider l’Ouganda à gérer ces afflux massifs de réfugiés. En début d’après-midi, ce vendredi, les promesses de dons s’élevaient à environ 270 millions de dollars sur les 2 milliards espérés pour financer la crise des réfugiés jusqu’à la fin de l’année 2017.
Ce vendredi matin, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a pris la parole pour féliciter Kampala, faisant la promotion du modèle ougandais. Il a rappelé que les milliers de réfugiés arrivés dans le pays ne sont pas installés dans des camps traditionnels, mais intégrés aux populations par le don d’un lopin de terre pour chaque famille, ainsi qu’en leur donnant accès aux structures de santé et aux écoles ougandaises par exemple.
Le secrétaire général des Nations unies a appelé la communauté internationale à la solidarité : « Ce n’est pas une question de générosité, mais de justice », a-t-il insisté. Le président ougandais s’est lui aussi exprimé, soulignant les différents défis auxquels son pays fait face, avec l’arrivée de plus d’un million de réfugiés. Au-delà des besoins d’urgence comme l’accès à l’eau, Yoweri Museveni a insisté sur la nécessité de scolariser les enfants de réfugiés. Un enjeu crucial, a-t-il souligné. Ces réfugiés doivent pouvoir travailler dans leur pays d’accueil, mais aussi posséder des capacités pour reconstruire leur pays.
Avec Rfi