A mois d’une semaine du scrutin législatif du 30 juillet, la CENA a convié dans ses locaux ce lundi, le ministre de l’intérieur pour faire l’état de lieux du processus électoral. Après deux heures d’horloge passé en huis-clos avec Abdoulaye Daouda Diallo et de ses collaborateurs, le président de la CENA a fait face à la presse, pour rendre compte de leur discussion.
« De par la nature de notre complémentarité dans le processus électoral, il était très important et même souhaitable que le ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation des élections que vous êtes et l’organe qui en a la supervision et le contrôle, à savoir la Cena, se retrouvent pour faire l’état des lieux de la préparation du prochain scrutin afin de réaliser ensemble les conditions de sa parfaite réussite », a expliqué Doudou Ndir.
Selon lui, il est tout à fait normal que la CENA qui a pour mission de supervision et de contrôle des opérations électorales, puisse inviter le ministre en charge des élections pour apporter des éclairages sur des problèmes qui les préoccupent.
Disponibilité du fichier électoral
« Nous avons invité le ministre pour donner des explications sur la disponibilité du fichier électoral. A ce niveau, nous avons intercédé parce que deux coalitions avaient estimé qu’elles n’avaient pas reçu leur fichier électoral et leurs doléances ont été satisfaites par la Direction générale des élections », a rendu compte le Président de la CENA.
Violences enregistrées au cours de la campagne électorale
« A ce niveau, nous avons voulu savoir si le ministre de l’Intérieur avait garanti les droits de ces coalitions qui ont fait campagne à l’intérieur du pays. Nous avons considéré que les violences enregistrées n’ont pas constitué des entorses que l’administration a mises à travers le déploiement des caravanes animées par les différentes coalitions. Donc à ce niveau, nous avons constaté que l’Administration n’était pas intervenue de façon négative pour entraver la libre circulation des coalitions », se félicite Doudou Ndir tout en appelant les uns et les autres à la sérénité.
Pourquoi tous les électeurs inscrits ne pourront pas recevoir leurs cartes dans les conditions de la loi ?
« Nous avons demandé au ministre les raisons pour lesquelles les électeurs inscrits sur le fichier ne seront pas dans les dispositions de recevoir leur cartes d’électeur comme la loi les y engage. A ce niveau, il nous a donné des assurances qu’il est dans des dispositions à éditer ces cartes. Mais, les conditions d’édition des cartes sont telles, qu’il considère qu’il y aura, vraisemblablement, à ce niveau, des difficultés. A ce niveau, nous avons enregistré et nous avons essayé de comprendre les raisons pour lesquelles ces éditions ne pourront pas être faites », sert-il.
Le problème de la distribution des cartes
Sur cette question, Doudou Ndir a laissé entendre qu’il y a un taux de « 70,5% de distribution des cartes au niveau national » avant de faire constater qu’il y a « des efforts qui ont en train d’être faits dans le sens d’accroître le volume et le rythme de distribution ».