OFNAC : l’énorme déception ou quand la présidente Seynabou Ndiaye Diakhaté peine à convaincre !

La création de cette institution avait suscité beaucoup d’espoir et avait surtout permis au Sénégal d’améliorer sa performance dans le classement des pays à l’indice de perception de la corruption. Mais depuis quelque temps, l’on s’aperçoit que la montagne a accouché d’une souris.

L’Office National de Lutte Contre la Fraude et la Corruption avait donné un nouvel espoir pour notre pays de bien se positionner dans le rang des pays engagés dans la lutte contre la corruption. L’ancienne équipe, dirigée par Nafi Ngom Keïta avait, après une série d’investigations, annoncé de graves corruption portant sur des milliards de nos francs. Dans la foulée, Nafi Ngom avait cédé sa place à Seynabou Ndiaye Diakhaté. « Nous attendons de la de la président de l’ofnac qu’elle pose des actes concrets dans le cadre de la lutte contre ce fléau qui est en train de déchirer notre tissu économique…, jusqu’à présent on ne voit pas le résultat des actes de poursuite. Nous tous savons le degré de corruption dans ce pays. Là où on les attend, c’est plutôt au niveau de la sanction. Voilà pourquoi l’ofnac a été créé. Pas pour reproduire les travaux qui ont déjà été effectué ». Ces propos sont du Directeur de « Dakartimes », un spécialiste des grandes enquêtes, selon qui l’attente des Sénégalais vis-à-vis de l’Ofnac ne pourra être satisfaite que par la sanction des auteurs de corruption afin d’assainir notre économie.

Mais le mercredi dernier, l’Ofnac rendait public le rapport de perception de la corruption dans notre pays. Cependant, ce rapport n’a pas du tout convaincu, car certains observateurs ont souligné le fait que certaines entreprises soient zappées par le rapport mais aussi et surtout l’annulation par la nouvelle équipe, de la mission prévue aux Etats-Unis pour des investigations sur l’affaire petrotim qui est toujours au point mort. A cela, s’ajoutent les arguments avancés par le journal « Enquête » qui affirme qu’aucun rapport d’activité n’a été produit depuis le départ de Nafi Ngom Keïta. Cela, parce que malgré les nombreux soupçons de scandale, de corruption, aucune procédure n’est ouverte contre les présumés responsables de premier plan du régime actuel épinglé. D’aucuns qualifient même le limogeage de l’ancienne présidente « d’illégal et antirépublicain » dû à une mauvaise volonté politique, suite à la publication d’un rapport qui avait sorti certains tenants du régime de leurs gonds.

Malgré la publication de ce rapport le mercredi dernier, l’opinion publique ne semble pas convaincue et ignore toujours presque tout des récriminations portées sur la table de l’institution. Autrement dit, il n y a toujours pas de rapport d’activité, et il s’agit là d’une étude truffée de généralités qui a été servie au peuple. De ce fait, nous risquons de nous retrouver dans la situation inédite d’avoir deux ans de retard, car le rapport 2016-2017 doit être produit en 2018. Si tel est le cas, il s’agira d’un manquement de l’Ofnac à ses obligations.

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