«Offshore One», une société regroupant 25 experts totalisant chacun plus de 25 ans d’expérience dans tous les segments de la chaîne de valeur du gaz et du pétrole, a lancé officiellement ses activités hier. Une occasion pour les experts d’exiger la modification du code pétrolier de 1998 afin de l’adapter au nouveau contexte.
Selon Lobservateur qui revient sur la rencontre, l’Etat du Sénégal doit s’adapter au nouveau contexte de découvertes d’hydrocarbures et modifier le code pétrolier de 1998 pour mettre en place un nouveau qui prenne en compte les intérêts de l’Etat. Birame Diouf, ingénieur géophysicien d’International Trading oil and comodities corporation (Itoc) s’en explique. «Nous avons négocié des contrats pétroliers dans notre cursus.
Il faut analyser ces contrats selon leur évolution. Ces contrats ont évolué et ont découlé de la situation de recherche dans notre bassin sédimentaire. Dans les années 80 où il n’y avait pas de découvertes, le Sénégal a fait la promotion de manière active après le départ des compagnies majores du bassin sédimentaire. Et faire la promotion, c’est créer les conditions pour attirer l’investissement pétrolier au Sénégal.
C’est dans ce sens qu’a été créé un nouveau code pétrolier, celui de 1998. C’est un code spécialement attractif pour les compagnies pétrolières afin d’attirer les investissements pétroliers qui sont extrêmement lourds. Il y a beaucoup de concessions que le Sénégal a faites. Donc, ces contrats sont plus favorables aux compagnies pétrolières qui sont restées et qui ont finalement participé à la découverte de pétrole au Sénégal», fait-t-il constater.
«Et comme il n’y a pas un nouveau code, celui de 1998 reste favorable aux compagnies pétrolières», ajoute-t-il. D’où ses recommandations «de revoir le code pétrolier pour avoir une part beaucoup plus importante des ressources pétrolières. Il y a un rapport de force qui a totalement changé en faveur de l’Etat du Sénégal.
Il appartient aux autorités de revoir le code pour faire bénéficier à la population des retombées du pétrole», souligne Birame Diouf. Il faut rappeler qu’un nouveau projet de code pétrolier est en gestation et devrait être soumis à l’Assemblée nationale avant la fin de l’année. La société civile exige de voir la dernière mouture avant qu’elle ne soit préposée aux députés pour son adoption.