Sossé NDIAYE, Professeur assimilé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, titulaire d’un Doctorat d’Etat ès Sciences, est nommé Directeur de l’Office du Baccalauréat du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement de Monsieur Babou DIAHAM, appelé à d’autres fonctions. Cette décision a été prise ce mercredi lors du conseil des ministres
Quand Babou Diakham prenait les commandes du très stratégique Office du bac, en 2001, des mains de Mamadou Faye, ils n’étaient pas nombreux les Sénégalais qui pensaient qu’il allait y faire de très vieux os. Nommé sous le magistère du Président Abdoulaye Wade, cet ancien enseignant de chimie à l’Ucad, au-devant de l’actualité du fait des fuites répétées au baccalauréat, a établi le record de longévité dans les hautes fonctions de l’Etat auxquelles nomme le premier des Sénégalais. Jamais, à moins que votre serviteur ne se trompe, un commis de l’Etat, nommé par décret présidentiel, n’aura passé autant d’années à des fonctions aussi stratégiques que celles de Directeur national.
Pourquoi Diakham a-t-il tant duré, au point même d’être « oublié » par les plus hautes autorités ? Cette question que l’opinion ne s’est, certainement, jamais posée, occupe l’espace depuis que ce haut fonctionnaire est sur la sellette. Mais quelqu’un comme Matar Dabo, leader du Syndicat des cadres et agents de l’Administration, qui semble connaître l’homme, a renseigné hier sur les ondes de la radio privée Rfm que l’homme qui trône sur l’Office du bac, a droit depuis quelques années à une pension de retraite. Jusqu’ici pas de dénégation de la part de M. Diakham, qui serait maintenu, selon toujours Dabo, «pour des raisons politiciennes», puisqu’il milite, d’après le syndicaliste, à l’Alliance pour la république (Apr) dans son village de Soum dans le département de Foundiougne. Boudé par les syndicalistes du moyen-secondaire, le Cusems et le Saems surtout, lors des discussions sur la correction des épreuves anticipées de philosophie, à la suite des fuites qui avaient secoué cette étape du baccalauréat, le directeur de l’Office du bac n’avait pas pour autant plié. Il maintient au contraire le cap et reste apparemment déterminé à continuer à tenir le navire Office du bac, pour certainement le mener à bon port.
Au moment où la persistance des fuites relance le débat sur la réforme de cette structure, qui devrait se muer, avec l’avènement de nouvelles universités dans le pays, en Agence ou Office national comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région. Mais aujourd’hui, les derniers développements que le prestigieux bac sénégalais a connus donnent raison aux syndicalistes Abdoulaye Ndoye du Cusems et Saourou Sène du Saems/Cusems, qui sont confortés par les derniers événements.
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