iGFM – (Dakar) Le dispositif d’inscription pour les cartes biométrique est déployé depuis le 15 octobre dans les 45 préfectures que compte le pays. Dans la première quinzaine du mois d’octobre 2016, les commissions administratives des 45 préfectures ont commencé à fonctionner, suivies des commissions logées dans les sous-préfectures et les centres d’instruction des communes.
En ce sens, la rédaction d’Igfm a fait un tour à la sous-préfecture de Grand-Dakar ou le «Rush» est remarquable. Les citoyens trouvés sur place, se disent non satisfaits du déroulement de l’inscription pour la carte nationale biométrique.
La sous-préfecture de Grand-Dakar refuse du monde en cette matinée de ce Mercredi 26 Octobre 2016. Des jeunes, des femmes, les personnes du 3e âge, tous venus chercher la carte nationale biométrique. Cependant, ils dénoncent ce qu’ils appellent le «favoritisme» pour l’obtention du sésame.
«Je suis là depuis 5 heures du matin et jusqu’à présent, je n’ai pas pu déposer et pourtant, il y a beaucoup de personnes qui ont faut autant alors qu’ils m’ont trouvé ici. Vraiment, il faut que cette pratique cesse, car, ça fait 3 jours que je vienne pour m’inscrire, mais, c’est aujourd’hui que j’ai pu avoir un ticket», a expliqué le vieux, Bakary Gackou. Sur un ton on ne peut plus dépité, il ajoute «je pensais qu’il devait avoir une liste pour le 3e âge, mais, tel n’est pas le cas».
Mariama Diallo, la cinquantaine, a également déploré la même situation. «Je suis là depuis 3 heures du matin et c’est à 6 heures qu’on m’a remis le ticket numéro 45 et jusqu’à présent, je suis là. Or, il y a des gens venus après nous qui entrent directement sans prendre de ticket. Il faut que les Sénégalais changent de mentalité et comportement. Il faut arrêter la facilité», a-t-elle suggéré.
Une situation qui a fait également réagir un jeune homme, Michel Pierre Diémé. Sur un ton ferme, il explique : «je suis venu très tôt à 3 heures du matin, pour m’inscrire et j’ai trouvé pas mal de personnes. C’est à 6 heures qu’ils m’ont remis une liste pour que j’écrive le nom des personnes présentes par ce que j’étais le seul qui savait écrire. Cependant, ce qui m’a fait plus mal, c’est qu’il y a des gens qui viennent et passent un coup de fil et quelqu’un vient les chercher alors que leurs noms ne figurent pas sur la liste. C’est triste».
Et Michel de déplorer preuve à l’appui, la situation qui prévaut sur place : «vous voyez, sur la liste, mon nom est à la 10e position et ils m’ont remis à la 12e et celle qui était à la 9e, a pris la 11e place, alors que c’est moi-même qui ai fait la liste. Ce qui prouve qu’il y a des arrangements».
Autant de faits et gestes, voire de graves manquements qui compliquent davantage l’obtention de la nouvelle carte.
Nos tentatives de recueillir la version des agents sur ces manquements qui dégoûtent le Sénégalais lambda, sont restées vaines. Parce qu’à l’intérieur de la sous-préfecture, personne n’a voulu piper mot.