La 1ère édition du forum économique sénégalo-gambien s’est tenue hier, jeudi 5 octobre, à Dakar et ce pour deux jours. Au cours de cette rencontre qui a réuni les secteurs privés du Sénégal et de la Gambie, les acteurs ont relevé un certain nombre d’obstacles qui freinent l’intégration économique de ces deux pays. Il s’agit, entre autres, des tracasseries sur la tansgambienne, de la cherté du billet d’avion Dakar-Banjul, ainsi que des problèmes liés aux réseaux de téléphonie qui ne facilitent pas la communication entre les populations de ces deux pays frères.
Le gouvernement de la Gambie et du Sénégal se sont engagés à raffermir les relations bilatérales entre les deux pays au niveau d’un partenariat stratégique. Mais pour y arriver, il faudrait lever un certains nombre de contraintes qui freinent l’intégration économique de ces deux pays. Entre autres obstacles, Serigne Mboup, président de l’union nationale des chambres de commerces, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, a évoqué les tracasseries au niveau des frontières, la cherté du transport aérien et l’interférence sur les réseaux de téléphonie mobile.
Serigne Mboup prenait part à la 1ère édition du forum économique Sénégalo-Gambien qui s’est tenu hier, jeudi 5 octobre à Dakar.
«Les obstacles à l’intégration entre le Sénégal et la Gambie sont le transport. A titre d’exemple, on paye beaucoup plus pour un container qui quitte le Sénégal pour la Gambie que celui en destination de l’Europe. Le prix du billet d’avion Dakar-Gambie est presque le même que celui du billet Dakar-Paris. Ensuite, il ya le réseau téléphonique », indique-t-il. Non sans évoquer les tracasseries au niveau des frontières des deux pays. «Pour aller en Gambie, il ya beaucoup de tracasseries. On parle souvent du pont mais le problème ne se situe pas seulement à ce niveau. Le pont est simplement une infrastructure qu’on doit utiliser. Si l’on n’a pas réglé la question des barrières, il sera très difficile de se déplacer en interne», soutient-il.
Ainsi, invite-t-il les deux Etats à engager des réformes pour permettre à leur secteur privé de s’associer et de faire une bonne collaboration. «C’est vrai qu’on peut étudier la question des marchandises puisqu’on n’a pas le même régime douanier, mais le déplacement des personnes et des voitures ne doit pas poser un problème majeur », lance-t-il.
Serigne Mboup a profité de cette occasion pour inviter le secteur privé sénégalais à s’inspirer de la Gambie qui aujourd’hui dispose d’un seul patronat avec la chambre de commerce de Gambie qui sert d’interface entre le secteur privé et le public. « Essayons d’être ensemble pour créer un cadre de partenariat et de dialogue avec le gouvernement et montrer notre savoir – faire que l’administration ignore aujourd’hui », a-t-il conclu.
Sud Quotidien