Nouvelle révélation: Le policier Saliou Ndao serait le vrai assassin de Bassirou Faye

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Face à la presse, cemardi, Me Moussa Bocar Thiam a indiqué que la Chambre criminelle était sourde le jour du procès parce qu’il fallait un coupable. « Je précise que le meurtrier de Bassirou Faye court toujours. Pour vous prouvez que nous avions une Chambre criminelle qui était sourde, on a un témoin qui est venu confirmer à la barre qu’il a vu le tireur et que ce tireur là n’est pas Boughaleb. Ce témoignage a été purement et bonnement écarté. Et, c’est le témoignage d’un étudiant qui était présent au moment des faits », précise-t-il.

S’exprimant toujours en marge d’un point de presse, la robe noire estime qu’il y a beaucoup d’éléments qui prouvent l’innocence de son client. « Les médecins policiers sont entendus pour la première fois devant le tribunal. Le juge d’instruction ne les a jamais entendus. Nous avions fait une requête supplémentaire pour demander à ce que ces trois policiers médecins puissent être entendus puisque ce sont eux qui ont accueillis Boughaleb lorsqu’il a été blessé dans leur service. Ces policiers sont venus confirmer, avec preuve à l’appui, registre à l’appui, avec tous les détails, qu’à l’heure du crime, vers 15 heures, Boughaleb était au Camp Abdou Diassé en train de prendre ses soins médicaux et cela c’est constant. Ces témoignages ont été également balayés d’un revers de main », rasasse-t-il.

Par ailleurs, s’agissant de l’arme du crime, la robe noire rappelle que l’expert balistique français a démontré que cette douille ne correspond pas à une douille qui aurait tué Bassirou Faye. Mieux, il a confirmé que le pistolet de Sidy Mouhammed Boughaleb n’a pas tiré la balle mortelle. Il faut dire que ce pistolet faisait parti d’un lot de 25 armes qui a été récupéré par la police. « Et aucune de ces armes n’a pas pu être utilisée pour tuer Bassirou Faye. Donc, la preuve scientifique n’a pas été rapportée dans ce dossier », ajoute-t-il.

À en croire toujours l’avocat, des témoins sont venus dire que le meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye serait le policier Saliou Ndao. « Ces témoins l’ont entendu dans la police et ils l’ont dit à la barre. Un témoin oculaire des faits a également confirmé qu’il a vu, à l’heure du crime, un des policiers notamment, Saliou Ndao, brandir une arme en direction de Bassirou Faye. Même le Commissaire de Police a confirmé avoir eu une conversation par talkie walkie à l’heure du crime avec Saliou Ndao », a révélé la robe noire. Malheureusement, poursuit-il, la justice prend en compte un seul témoignage d’un étudiant, Sette Diagne, qui a dit que le tireur ressemblerait à Boughaleb. « C’est le seul élément qui fait que Boughaleb a été condamné à 20 ans de prison. Pourtant, à l’audience, il a été confirmé que ce témoin est un déséquilibré mental. Preuve à l’appui, un psychologue a fait une attestation pour dire que Sette Diagne est suivi psychologiquement, il est instable psychologiquement et c’est une réalité. On a absolument rien inventé », a déclaré Me Moussa Bocar Thiam. Toutefois, les défenseurs du policier Boughaleb ont interjeté appel parce qu’ils estiment qu’on assiste à la plus grande erreur judiciaire au Sénégal depuis l’indépendance.

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