Une nouvelle forme de prostitution qui a vu le jour sur internet connait de jour en jour une très grande expansion dans nos sociétés, si l’on se fie à nos confrères de BFMTV. Passés par le trafic des stupéfiants, des délinquants se transforment en proxénètes dans la cité. Les principales victimes sont des jeunes filles mineures exploitées via ces réseaux.
Sur internet, les annonces sont publiées par dizaines. En lieu et place de la présence des prostituées dans les coins de rue, c’est plutôt sur internet qu’elles s’affichent. Des jeunes filles mineures proposent des parties de plaisir à leurs clients contre une rémunération. Elles laissent leur numéro de téléphone pour être contactées en cas de besoin.
Derrière ces annonces, se trouvent en réalité des réseaux bien organisés, comme le rapporte l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH).
« On a une pluralité de victimes, c’est-à-dire qu’un ou deux auteurs s’allient entre eux et vont aller chercher, exploiter deux, trois, quatre victimes, organiser la prostitution, louer des appartements, mettre des petites annonces sur les sites internet« , a fait savoir Patrick Cotelle l’adjoint à l’OCRTEH.
Ces réseaux sont organisés par des délinquants qui exploitent les jeunes filles en majorité mineures et sans protection.
« On sait que maintenant le trafic de stupéfiants dans les quartiers sensibles commence à être saturé. Ils ont trouvé une nouvelle source de financement et d’approvisionnement, de gains d’argent assez faciles puisque la prostitution, l’exploitation sexuelle rapporte énormément d’argent« , poursuit Patrick Cotelle.
Aux Etats-Unis ce phénomène a déjà été observé. Les victimes sont des jeunes filles en situation de vulnérabilité. Ces derniers mois en région parisienne, un réseau organisait la prostitution de jeunes filles citées dans les petites annonces.
« On n’avait pas vu ça depuis 60 ans, c’est-à-dire des traites d’êtres humains franco-françaises. La majorité en plus de ces jeunes françaises sont des mineures, ce qui est évidemment strictement interdit« , rappelle Yves Charpenel, magistrat et président de la Fondation Scelles qui lutte contre la prostitution.